
L’arrivée du printemps vous donne envie de donner un coup de pouce à la...
Agissons ensemble pour le mieux commun
En résumé
Cette série Sport Fictions, nous l’avons imaginée avec So good radio. Chaque épisode de ce podcast nous projette loin dans le temps, puis nous ramène au présent, aux côtés d’un ou une sportive d’aujourd’hui. Avec eux, nous nous questionnons sur le sport et son rapport à l’environnement, et nous imaginons à quoi ressemblerait le sport écoresponsable de demain.
En cette année 2084, la tension est à son comble à Brest, où se tiennent les épreuves de natation des Jeux olympiques. Pas une goutte de pluie n’est tombée sur la capitale du Finistère depuis des mois. Or, depuis 2068, les bassins ne peuvent plus être remplis qu’avec de l’eau de pluie, afin de préserver les ressources en eau de la planète !
C’est avec ce scénario un peu fou que Sport Fictions accueille Coralie Balmy pour ce huitième épisode. La narration est cocasse, mais le sujet fait un peu froid dans le dos
à la championne de natation, invitée à réagir à cette projection. Aujourd’hui, le sport a la volonté de s’engager pour limiter son impact sur l’environnement, mais ce sont encore de petits gestes
, estime-t-elle.
Médaillée de bronze aux JO de Londres, championne d’Europe et de France, Coralie Balmy a fondé en Martinique l’association Coco an dlo avec laquelle elle apprend aux enfants à nager et à protéger l’océan. Les sportifs sont de plus en plus sensibilisés, mais les fédérations et les ligues ont vraiment leur carte à jouer. Et elles pourraient se servir de l’impulsion donnée par ces sportifs.
Comme Coralie Balmy, sept autres sportifs se sont déjà frottés aux scénarios futuristes de Sport Fictions : la navigatrice Samantha Davies, la footballeuse Léa Garrec, le cycliste Thomas Voeckler, la surfeuse Justine Dupont, le handballeur Nikola Karabatic, le marathonien Bernard Faure et le volleyeur Antoine Brizard.
Lier l’écoresponsabilité et la compétition, je ne l’avais pas imaginé jusqu’à aujourd’hui, mais ça me paraît très logique
, réagit Thomas Voeckler. Et le sélectionneur de l’équipe de France de cyclisme de s’interroger : Aujourd’hui, il y a des écotaxes, alors pourquoi il n’y aurait pas quelque chose pour l’écologie dans le salaire d’un sportif de haut-niveau ?
C’est un engagement de cet ordre qu’a pris Justine Dupont. Elle en témoigne dans le troisième épisode de Sport Fictions. Depuis 2020, la vice-championne du monde de surf de grosses vagues calcule son empreinte carbone et s’engage dans des projets de reforestation avec le soutien de notre mutuelle d’assurance. S’engager, c’est aussi choisir ses partenaires, estime-t-elle. Je les choisis en fonction des efforts qu’ils font. Il y a ce projet que je mène avec MAIF pour mesurer, réduire et compenser mon empreinte carbone de surfeuse professionnelle, mais aussi le choix des tenues que j’utilise, comme les maillots de bains en plastique recyclé de mon équipementier Adidas.
Voile, football, surf, cyclisme, athlétisme, mais aussi handball ou volley. Sport Fictions imagine avec de grands champions à quoi pourraient ressembler leur sport et ses compétitions dans le futur.
Découvrir la sérieEntraîné par Sport fictions en 2100 pour assister au départ d’une délégation de sportifs en Hyperloop (référence au projet de train supersonique sous vide d’air de la société américaine du même nom), le champion de handball Nikola Karabatic ne cache pas son scepticisme ! On a l’illusion que la technologie va nous sauver, mais c’est plutôt le changement de nos modèles de consommation et de société qui vont nous permettre d’améliorer notre empreinte écologique. J’aime la science-fiction, mais ce type de projet ne me fait pas rêver. La solution vient plutôt de la sobriété que de l’excès.
; Pour le handballeur français, les dirigeants et les instances internationales doivent prendre à bras-le-corps le sujet des déplacements lors des grandes compétitions.
L’autre révolution que Nikola Karabatic appelle de ses vœux se joue dans les vestiaires : On utilise chaque année je ne sais combien de maillots d’entraînement produits très très loin. Aujourd’hui, on ne peut pas faire grand-chose, parce que les marques qui les produisent ont des accords. Nous, handballeurs, n’avons pas ce pouvoir-là. Mais si certains sportifs plus renommés disaient on ne veut pas porter ce maillot parce qu’il est produit de telle ou telle manière, je pense que ça ferait bouger les choses.
En attendant que les plus grandes stars du sport international s’en mêlent, Sport Fictions nous emmène auprès de toutes jeunes entreprises qui ont décidé de s’attaquer au problème : Caprin qui fabrique en France ses tenues de trail écoresponsables, Bomolet et son vestiaire de running made in France en matière recyclée, ou Twirl Golf qui conçoit ses protège-clubs dans d’anciennes tenues de surf ! Trois projets soutenus et récompensés par MAIF en 2021 dans le cadre de son appel à projets Sport Planète.
À deux ans des Jeux olympiques de Paris, ces sportifs assurent scruter les engagements écoresponsables du comité d’organisation. Paris 2024 s’est en effet engagé à diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre liées à l’organisation de ces jeux par rapport aux précédentes éditions, et à compenser 100 % des émissions qui n’auront pas été évitées.
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