Jeune + étudiant + militant = le tiercé gagnant

 Je suis en troisième année de licence de Staps*. Mes cours changent toutes les semaines. Sans le dispositif JEM, je n’aurais pas pu trouver d'activité compatible avec mon cursus.  À 21 ans, Jules est jeune étudiant militant au sein de notre délégation de Tours. Comme Emma, qui elle s'est engagée en Guadeloupe, sa mission est simple : sensibiliser à la transition écologique par le sport. Pour cela, il place des écobox Sport Planète dans des lieux identifiés (établissements scolaires, entreprises) pour récolter du matériel sportif usagé.  C’est l’idéal, car c'est en lien avec mes études et cela me permet de découvrir la vie d’entreprise , confie Jules. Sa tutrice, la militante MAIF Laurence Malmanche, l’accompagne :  je l’aide à trouver des contacts, formuler les mails, structurer son projet. 

* Sciences et techniques des activités physiques et sportives.

S’engager et sensibiliser

À l’est, à la délégation de Strasbourg, Lola, 31 ans, est plus autonome.  J’ai créé mon association Octop’us en 2019 pour défendre les océans. Mais j’avais du mal à faire évoluer mon projet. J'ai décidé de reprendre un master pour me former à la gestion et j’ai rejoint MAIF comme étudiante militante.  Avec l’aide de notre pôle militant local, la jeune femme a réuni plus de 500 personnes en janvier pour l’Ozean Fest, un festival de sensibilisation à la protection de l'océan et du Rhin.  L’objectif de ma mission avec la mutuelle est de monter une exposition pédagogique autour des récifs artificiels. Ces grandes pièces, réalisées à partir de métaux de récupération, favorisent la création de coraux lorsque l’on les immerge dans l’océan.  En attendant, la Strasbourgeoise sensibilise le public via des conférences ludiques. Plus au sud, Natacha organise chaque mois à la délégation de Hyères des ateliers d’upcycling avec des tissus de récupération. Étudiante aux Beaux-Arts, elle partage son engagement et sa créativité depuis trois ans maintenant, en échange d’une indemnité mensuelle de 700 euros brut.

Du temps et de l’envie

Mais rares sont les JEM qui restent plus d’un an, constate Luc Lautru, responsable de notre pôle militant tourangeau :  Au-delà de la troisième année de licence, c’est compliqué pour un étudiant de trouver du temps. On recrute plutôt des jeunes de deuxième ou troisième année universitaire.  Si le mandat de jeune étudiant militant permet une certaine flexibilité, il faut toutefois pouvoir y consacrer en moyenne une dizaine d’heures par semaine, et avoir l'envie réelle de s’engager.