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2 mai 2025 | Auvergne-Rhône-Alpes

Maëlle Beauvir : l’orientation Sport Planète

À 27 ans, l'athlète bretonne a été choisie par la Fédération française de course d’orientation pour porter les valeurs de notre mouvement MAIF Sport Planète. Depuis le massif du Vercors où elle a élu domicile, elle nous raconte cette discipline qu’elle pratique depuis ses six ans, en famille, et dans le respect de la nature.

Maëlle Beauvir, 4ème aux championnats d’Europe 2024 de course d’orientation en équipe et ambassadrice Sport Planète.
Maëlle Beauvir, 4e aux championnats d’Europe 2024 de course d’orientation en équipe et ambassadrice Sport Planète.© Germain Hazard

Ambassadrice Sport Planète, c’était une évidence ?

Maëlle Beauvir : C’est une mission qui s’inscrit dans la logique de mon parcours en tant qu’athlète mais aussi en tant que professionnelle diplômée en aménagement du territoire et développement durable. J’ai fait mon master en alternance dans une collectivité territoriale qui gère le massif de Belledonne, près de Grenoble. Cela m’a permis de mieux comprendre les enjeux entre préservation des espaces naturels et cohabitation avec les activités humaines, qu’elles soient sportives ou touristiques.

Ce rôle vous tient à cœur ?

M. B. : Nous avons tous un rôle à jouer dans la sensibilisation du public à la protection de la nature : moi, en tant qu’ambassadrice Sport Planète, mais aussi tous les membres de l’équipe de France de course d’orientation. Il s’agit de préserver notre terrain de jeu et d’assurer l’avenir de notre sport. Les pratiquants de la course d’orientation sont déjà très soucieux de leur impact. Mon objectif, c’est de les encourager à continuer leurs bonnes pratiques et d’embarquer celles et ceux qui ne seraient pas encore convaincus.

La course d’orientation est un sport qui respecte la planète ?

M. B. : Nous évoluons dans la nature, en autonomie, cela nous sensibilise automatiquement. Si cette nature n’est pas préservée, elle disparaît et notre discipline avec. Comme c’est un sport encore confidentiel en France (10 000 licenciés, ndlr), les compétitions restent à taille humaine. C’est plus facile d’être écoresponsables avec un public restreint et sensibilisé. De nombreuses pratiques sont en place depuis longtemps : réduction et tri des déchets, recyclage et réemploi des équipements et anciens maillots…

Sur quel domaine faut-il progresser ?

M. B. : En compétition, on est nombreux à venir du même endroit. Les parcours sont souvent en pleine forêt, difficilement accessibles sans véhicule. C’est absurde de s’y rendre chacun seul dans sa voiture. Le covoiturage permet de réduire le coût économique, le coût environnemental et apporte un bénéfice social en nous permettant de rencontrer de nouvelles personnes. Il faut qu’on s’y mette tous, c’est le message que je cherche à faire passer.

Peut-on pratiquer ailleurs qu’en forêt ?

M. B. : Il y a deux catégories de course d’orientation : la forêt et l’urbain. Mais urbain ne veut pas dire grande ville. Cela se déroule souvent dans des jolis petits villages, ce qui est plutôt sympa ! Ensuite, il y a différents formats : la moyenne distance, la longue distance et le relais en forêt. Et côté urbain : le sprint, le knock-out sprint et le relais mixte. Cette année, j’ai décidé de me concentrer sur le sprint urbain car c’est dans cette catégorie que je peux atteindre le plus haut niveau.

Comment devient-on orienteuse ?

M. B. : J’ai fait ma première course à 6 ans : une version adaptée aux tout-petits avec des balises photos. J'ai continué avec mon père, qui enseignait notamment la course d’orientation à l'université. C’est grâce à mes parents que j’ai pris goût à l'aventure : chaque été, on partait en camping-car faire des compétitions à l'étranger. Ils pratiquent toujours aujourd’hui, ma petite sœur un peu aussi. C'est chouette de partager cela avec eux. Il y a un gros engouement des familles car ce n’est pas un sport élitiste. Il existe des parcours adaptés à chaque tranche d’âge.

À condition d’avoir un bon sens de l’orientation ?

M. B. : Tout le monde pense qu’il faut être un as de l’orientation pour faire de la course d’orientation. Mais ça n’est pas inné, ça se travaille ! Au départ, on part tous avec une carte, une boussole, un doigt électronique pour marquer notre passage aux balises et un porte-définition qui décrit précisément l’emplacement de chaque balise. Le but est de réaliser le plus rapidement possible un circuit dans un ordre déterminé en ralliant chaque balise par le parcours qui nous semble le plus rapide.

Un dernier argument pour qui hésiterait à se lancer ?

M. B. : C’est une façon très ludique de pratiquer la course à pied ! On est toujours focalisé sur les actions que l’on a à faire, on ne voit pas le temps passer. On se prend facilement au jeu et la course passe en un éclair. J’aime vraiment ce mélange entre réflexion et course : on fait marcher à la fois la tête et les jambes ! On est proche de la nature, souvent en pleine forêt ou dans des villages magnifiques. Et si l’on veut tester sans se mettre la pression, il existe des parcours loisirs et découverte que l’on peut faire quand on veut, sans chrono.

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MAIF et la FFCO

Sport d'extérieur par excellence, la course d’orientation (CO) prend place dans le milieu naturel. On peut la pratiquer à pied, à ski ou à vélo. La fédération française compte environ 10 000 licenciés, sans compter les millions d’élèves qui s’y essaient chaque année en milieu scolaire. Dans ce contexte, plusieurs événements fédéraux majeurs portent notre label Sport Planète et développent des actions concrètes : gestion de l’eau potable pour limiter la consommation d’eau en bouteille plastique, réduction des emballages et déchets, approvisionnement en circuit court, encouragement au covoiturage, animations de sensibilisation du public et des pratiquants.

Ces événements sont soutenus et labellisés MAIF Sport Planète :

  • - Raid O'bivwak,
  • - Manifestation internationale O'France (qui a lieu tous les 2 ans),
  • - Championnat de France de moyenne distance,
  • - Championnat de France des clubs,
  • - Championnat de France de relais sprint (CFRS),
  • - Championnat de France de longue distance,
  • - Championnat de France de relais.
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