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1 mars 2025

Sport Planète : nos nouveaux aventuriers

En résumé

De l’énergie à revendre, le goût du challenge et une grande sensibilité aux causes environnementales, la promotion 2025 de nos aventuriers Sport Planète est prête à relever des défis. Ils sont six dans les starting-blocks, avec une paléoclimatologue pour documenter leurs aventures.

Illustration
© Mélanie Chaigneau / MAIF

En 2025, vous les croiserez peut-être sur les chemins et routes de France ou lors de rencontres qui vont ponctuer leurs périples. Ce sont les aventuriers Sport Planète, six ambassadeurs de ce mouvement que MAIF fédère, aspirant à des pratiques sportives écoresponsables. Ils ont été sélectionnés pour rejoindre la troisième promotion annuelle d’aventuriers* grâce à leurs projets personnels au sein d'associations auxquels MAIF apporte un coup de pouce. Nous avons le plaisir de les accueillir pour suivre leurs aventures au cours de l’année. Voici une brève présentation de leurs projets.

* C’est lors du premier confinement, en 2020, que ce concept d’aventurier Sport Planète a vu le jour, mais il n’y avait pas encore cette notion de promotion annuelle. 

Pierre Destailleur et Caroline Schibler, photographiés devant un décor de jungle en papier.
Pierre Destailleur et Caroline Schibler, deux aventures distinctes mais un même intérêt pour les sols.© Mélanie Chaigneau / MAIF

Pierre Destailleur : agronome marathonien

Très inspiré par Nicolas Vandenelsken, multimarathonien engagé, Pierre Destailleur partage sa vision du sport au service des causes environnementales, développée au sein de l'association Uni-Vert Sport. Il se prépare à courir 800 km de Lille à Orléans en passant par Nancy. Un itinéraire tracé pour maximiser les rencontres avec ceux qui s’intéressent à l’état de santé des sols :  Selon la FAO, 70 % des sols de la planète sont dans un état dégradé. Ma formation d’ingénieur agronome me rend très sensible à cette cause. C’est pourquoi mon trajet va me permettre de rencontrer ceux qui étudient les sols : des chercheurs de l’université de Lorraine à Nancy, des membres de l’Association française pour l’étude des sols à Orléans.  Pierre veut aussi aller à la rencontre d’agriculteurs, de forestiers de l’ONF, de collectifs citoyens.  J’apporte à la fois une approche scientifique, pour comprendre comment fonctionnent les écosystèmes des sols, et le souhait d’adopter une approche globale du sujet, non polarisée, en analysant tous les usages des sols, les pratiques de préservation et les moyens d’optimiser leur gestion de façon collective.  Au rythme d’un marathon par jour, Pierre Destailleur, 31 ans, débutera ce parcours le 16 septembre.  Je suis né avec une agénésie du bras gauche et je me suis pas mal challengé par le sport, notamment le triathlon. J’ai notamment participé aux championnats de France de paratriathlon. 

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Caroline Schibler : les super-pouvoirs des sols

 Si, comme moi, vous avez une faim de loup après un périple à vélo, vous savez peut-être à quel point notre alimentation a un impact significatif sur l'environnement. En creusant le sujet, j'ai découvert que nos sols recèlent pourtant un immense potentiel : mieux utilisés, ils peuvent stocker davantage de carbone, retenir l'eau et préserver la biodiversité.  Au sein de l'association Cycle for regeneration, Caroline Schibler, 28 ans, est convaincue que le concept d’agriculture régénératrice est un levier important de la transition écologique. Cette adepte des sports outdoor se prépare à traverser la France à vélo. Elle partira de Caen, en Normandie, pour rejoindre Biarritz, où elle habite :  Au total, environ 1 700 km, un trajet pour aller à la rencontre des pionniers de l’agriculture régénératrice. Je veux comprendre quelles sont les pratiques de ces fermes et quelle est la vision de ces agriculteurs sur les solutions pour rendre l'agriculture plus durable.  Elle souhaite aussi sensibiliser le plus large public à ces problématiques de l’alimentation :  Comment peut-on mieux manger pour préserver la planète, mais aussi notre santé ? C’est une question importante. Des agriculteurs apportent des réponses et c’est nécessaire de renouer un lien avec eux.  Sur le trajet, elle participera aussi à des chantiers collaboratifs et visites pour favoriser l’échange et l’implication locale. Départ prévu le 21 avril pour une arrivée entre le 23 et 24 mai, en écho à la Fête de la Nature.

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Corlie Glemas, Alban Mauzac et Aurélie Martin, trois aventuriers Sport Planète photographiés devant un décor de jungle de papier.
De gauche à droite, Corlie Glemas, Alban Mauzac et Aurélie Martin© Mélanie Chaigneau / MAIF

Corlie Glémas : passions océanes

 J’ai grandi à la Tranche-sur-Mer (85). Entre balade iodée et sports nautiques, j’ai passé beaucoup de temps à profiter des plaisirs que nous procure l’océan avant de prendre conscience de son importance.  Corlie Glémas a notamment effectué cinq saisons en tant que sauveteuse en mer :  C’est vrai que nous étions surtout centrés sur le secourisme. Pourtant, l’océan, c'est d’abord le thermostat de notre planète : sans lui, il ferait 50 °C. Il régule non seulement le climat, mais produit l'oxygène que nous respirons et une biodiversité incroyable.  Désormais, la prise de conscience est totale chez Corlie. Engagée auprès de l’association Blutopia, elle ira à la rencontre des personnes qui sont proches de l'océan, de par leur passion ou leur métier, pour qu'ils témoignent des effets du changement climatique dans leur quotidien. Lors de ses deux aventures côtières, elle échangera entre interviews, témoignages et sensibilisation. D’abord du 28 avril au 16 mai, elle longera l’Atlantique, des Sables d’Olonne à Biarritz en skate et à vélo. Puis du 24 mai au 13 juin, Corlie naviguera de Sète à Nice en voilier et bateau-stop, avec une arrivée symbolique pendant la COP Océans.

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Alban Mauzac : l’importance des pollinisateurs

De retour pour une troisième saison, Alban Mauzac, 28 ans, se prépare à trois nouvelles aventures au sein de l'association La voix des pollinisateurs. Apiculteur et chasseur de frelons à pattes jaunes (asiatiques), ce sportif veut notamment nous sensibiliser à l’importance de tous les pollinisateurs :  Il n’y a pas que les abeilles, mais aussi les coléoptères, les papillons…  Au printemps, il ira rencontrer des apiculteurs, amateurs et professionnels, de l’ouest de la France (980 km à vélo). En août, rando et vélo seront au programme d’une découverte des grands cols pyrénéens, jusqu’en Ariège où habite Alban :  Je vais alors retrouver Florian Fiquet et nos thématiques vont se rejoindre. Nous avons prévu de rencontrer un botaniste du Parc national des Pyrénées, ainsi que Pierre René, spécialiste des glaciers.  Et enfin, à la rentrée 2025, ce sont les écoliers de Nouvelle Aquitaine qui pourront profiter des talents pédagogiques d’Alban (près de 900 km à vélo encore).

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Aurélie Martin : un triathlon pour les glaciers

 Depuis ma naissance, j’ai passé toutes mes vacances en Haute-Savoie, immergée dans ces paysages grandioses qui ont forgé ma sensibilité à la nature. Année après année, j’ai vu ces espaces changer, la neige se raréfier, les glaciers reculer. Ces bouleversements me touchent profondément.  Aurélie Martin, 25 ans, raconte ainsi son amour pour la montagne, qui va la conduire à arpenter le territoire qu'elle habite désormais à l'année : les Alpes, pour une aventure en trois étapes afin de sensibiliser à la protection des glaciers.  Parce que protéger nos glaciers, c’est préserver l’avenir de nos montagnes et de notre planète , confie-t-elle. Au sein de l'association les Climatosportifs dont elle est membre, son défi combinera natation en lac glaciaire, ascension à vélo ainsi que la course à pied en altitude et de l'alpinisme. Son but ? Mobiliser le grand public autour d’un enjeu vital : la préservation des écosystèmes alpins face au dérèglement climatique. Au travers de son aventure, Aurélie ne cherche ainsi pas l’exploit, mais une prise de conscience collective :  Nos glaciers disparaissent, il est encore temps d’agir ! 

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Florian Fiquet et Alice Karsanti, photographiés devant un décor de jungle en papier.
Florian Fiquet et Alice Karsanti, l'un explorera les sites les plus dépaysants de l'hexagone, l'autre se prépare à documenter toutes ces aventures Sport Planète.© Mélanie Chaigneau / MAIF

Florian Fiquet : un tour du monde en France

 Je suis très heureux de revenir pour une deuxième saison !  À 30 ans, Florian Fiquet a déjà bien bourlingué :  J’ai fait une licence de sciences politiques à Montpellier, puis un master en relations internationales à Genève, ce qui m’a conduit à travailler dans le monde des ONG humanitaires.  Après la Turquie et la Jordanie, il a eu besoin d’une pause. Un grand voyage, mais en France, sur les 3 000 km de l’hexaTrek :  Ce fut le voyage de ma vie. En marchant, on voit l’impact du dérèglement climatique en France : les glaciers qui fondent, les canicules, les sécheresses…  En 2025, avec l'association Le Changement Climatrek, Florian se concentrera sur l’enjeu du tourisme local :  Le tourisme, c’est une activité très impactante, 9 % des émissions de gaz à effet de serre !  C’est pourquoi il va réaliser un "Tour du Monde en France" afin de sensibiliser la population sur le fait qu’un autre modèle de tourisme plus responsable est possible. Au cours de quatre semaines distinctes, il ira dans le Massif central, la Bretagne, les Alpes et le Vercors. À chaque fois, il nous prouvera combien ces destinations hexagonales sont dépaysantes :  Dans le Massif central, je vais marcher 200 km sur un itinéraire qui part du Puy-de-Dôme jusqu'au Cantal. Il a des grandes steppes comme en Asie, des volcans, c'est hyper sauvage et ces endroits sont magnifiques ! 

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Alice Karsenti : documenter les aventures

Septième pilier (de la sagesse ?) de cette promotion 2025, Alice Karsenti jouera le rôle de pivot dans cette équipe. Docteure en paléoclimatologie, elle veillera à créer des liens entre ce que vivront les six autres aventuriers et les connaissances scientifiques les plus actuelles sur le climat.  J’adore le sport, d’où ma présence dans cette équipe. Je fais du trail, du bikepacking, du trekking, des activités qui me permettent de me connecter à la nature, d’explorer, de partager.  Parisienne, elle a le sentiment d’être entourée par des gens peu sensibles aux causes environnementales.  C’est pour cela que je me suis investie dans des actions de vulgarisation, notamment auprès de scolaires. La paléoclimatologie est une science importante, car c’est en étudiant les climats passés de la terre que nous pouvons améliorer les modèles de prévision des évolutions futures. Pour ma part, j’ai surtout travaillé sur les derniers 25 000 ans, en mer d’Arabie, une région où les tempêtes de poussière sont fréquentes. Ces poussières sont susceptibles d'apporter des nutriments au phytoplancton, ce qui peut avoir des implications dans le cycle du carbone. J’ai donc étudié leur rôle dans le développement du phytoplancton au cours de cette période.  Pour rendre accessibles ses recherches au plus large public, Alice Karsenti a utilisé la bande dessinée. Une piste pour documenter les périples de ses six collègues aventuriers Sport Planète ?

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