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12 octobre 2021 | Nouvelle-Aquitaine

Sport + santé + planète = GreeNicoTour

En résumé

Nicolas Vandenelsken s’est mis en tête de faire le tour de la France en courant pour ramasser des déchets et nous alerter sur le dérèglement climatique. Écoaventurier soutenu par MAIF, il parcourt chaque jour une trentaine de kilomètres, avec ses jambes pour seul moteur. 

Transcription textuelle de la vidéo (PDF)

Portrait de l'écoaventurier Nicolas Vandenelsken et son GreeNicoTour

© MAIF

Les prochaines étapes du GreeNicotour

Nicolas traversera la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur du 22 octobre au 7 novembre, avec un passage par Marseille du 23 au 24 octobre. 

Il sera de passage en Auvergne Rhône-Alpes du 8 au 13 novembre, avec une escale à Grenoble le 9 novembre, et une autre à Lyon le 12 novembre. 

Son périple passera ensuite par la Bourgogne-Franche-Comté du 14 au 23 novembre, en passant par Besançon le 21. 

Côté Grand Est, tenez-vous prêt pour rejoindre le GreeNicoTour du 24 novembre au 7 décembre. 

Dernières étapes en Île-de-France en passant par Charny (77), avant une arrivée festive à Paris le 11 décembre, au stade Charléty. 

 

Trouvez une étape près de chez vous

Presque un marathon par jour

Il faut le voir pour le croire. Nicolas Vandenelsken, 29 ans, s’est lancé le défi fou de faire le tour de la France… en courant.  

Plus de 4 000 kilomètres, cent vingts étapes, seulement quatre jours de pause et un objectif majeur. Au-delà de la performance sportive, Nicolas souhaite sensibiliser toutes celles et ceux qu’il croise au dérèglement climatique, et alerter sur la trop grande présence de déchets sur nos routes, à la ville comme à la campagne.  

Parti le 14 août de Vieux-Condé (59), la ville où il est né, Nicolas en est ce jour-là à sa quarantième étape.  

Il doit relier Rochefort à la petite commune de Saujon, près de Royan, où les élèves de l’école primaire de la Seudre l’attendent de pied ferme.  

Une étape de trente-huit kilomètres qu’il démarrera dans quelques instants, au départ de la rue de la République. C’est ici qu’il a passé la nuit, chez une compatriote du Nord. "Nicolas est un ami de mon petit frère. Quand j’ai entendu parler de son aventure et su qu’il passait par Rochefort, c’était une évidence pour moi de l’héberger. Je trouve sa démarche géniale et importante. Et si je ne travaillais pas ce matin, je l’aurais bien accompagné !"

À chaque étape, Nicolas dort chez celles et ceux qui veulent bien l’accueillir : des connaissances, des bénévoles, des militants MAIF, des parents d’élèves… Ou se retrouve parfois dans des lieux plus incongrus. "Il y a quelques jours, j’ai passé la nuit dans un vestiaire de club de foot, un militaire m’avait prêté un duvet et un lit de camp", confie le jeune homme.

Nicolas et des bénévoles à Lamarque
Nicolas et son accompagnateur du jour, Adrien, aux côtés de la bénévole qui les a hébergés à Lamarque (33), le 26 septembre 2021.© Rodolphe Escher/MAIF

 

Chacun peut découvrir sur la page du GreeNicoTour les différentes étapes de son parcours et se proposer comme bénévole pour l’héberger, le nourrir mais aussi le soigner. "Je parcours en moyenne trente-cinq kilomètres par jour, donc c’est important de me faire masser dès que je le peux pour permettre à mon corps de tenir la distance." Nicolas est en lien avec une association d’ostéopathes, qui le met en relation avec les soignants bénévoles sur son parcours. "Le prochain est à Bordeaux, j’ai hâte !"

Sur son site, on peut aussi s’inscrire comme cycliste pour l’accompagner sur une ou plusieurs étapes de son périple. Pas besoin d’être un athlète, car à vélo, l’allure de Nicolas est facile à suivre. Le défi est ailleurs : son VTT est équipé d’une remorque monoroue chargée à bloc, pas toujours facile à manier, et pour laquelle quelques talents d’équilibriste peuvent être utiles.   

"Dedans, il y a toutes mes affaires : vêtements, chaussures de rechange, nécessaire de toilette, quelques trucs à grignoter – des fruits et des oléagineux en vrac, objectif zéro déchet ! – et mon matériel pour mes interventions de sensibilisation : des sacs en toile de jute pour le ramassage de déchets, un kakémono pour présenter mon tour de France...", énumère Nicolas avant de prendre le départ.   

Nicolas courant vers Saujon
Nicolas sur la route reliant Rochefort à Saujon, le 23 septembre 2021.© Rodolphe Escher/MAIF

Coureur couteau suisse

8 h 30. Nicolas s'élance sur la route. Rythme de croisière : 10 km/h, sans forcer. L’itinéraire est programmé dans le GPS de sa montre connectée, et celles et ceux qui le souhaitent peuvent suivre sa progression en temps réel via un lien de géolocalisation.  

Le jeune homme n’a rien du sportif du dimanche. Il court depuis des années et baigne dans l’univers du sport. C’est d’ailleurs en travaillant dans l’événementiel sportif que lui est venue sa prise de conscience. "J’ai travaillé sur des événements d’ampleur comme le Tour de France. Je n’en pouvais plus de voir les quantités de déchets et de CO2 produits lors de telles épreuves. Je voulais montrer que faire du sport pouvait générer un impact positif sur l’environnement plutôt que de polluer davantage." 

Un passé dans la communication événementielle qui se note encore aujourd’hui. Tandis qu’il avale les kilomètres, Nicolas, smartphone à la main, en profite pour lire ses mails, communiquer par message audio avec les autres membres de son association qui le soutiennent, enregistrer une vidéo pour ses réseaux sociaux... sans à peine s’essouffler.  

Des pots de peinture jetés dans les champs
Sur sa route, Nicolas croise parfois d'étonnants déchets.© Rodolphe Escher/MAIF

1 400 masques ramassés et d’étonnants déchets croisés

Le jeune couteau suisse n’en oublie pas sa mission première : ramasser des déchets. Au bout de quarante jours de périple, son œil est aiguisé, et aucun masque sur le bord de la route ne lui échappe. "Je ramasse en moyenne un masque au kilomètre depuis mon départ. Et aux abords des villes, la proportion augmente."  

Chaque masque trouvé est accroché sur le vélo.

Nicolas et sa récolte de masques
Nicolas ramasse en moyenne un masque par kilomètre parcouru.© Rodolphe Escher/MAIF

"Lors de mon arrivée le 11 décembre à Paris, je rassemblerai tous les masques récoltés pour en faire une grande pile, pour que le public se rende compte de cette pollution massive qui touche désormais notre paysage. Il faut 400 ans pour qu’un masque se dégrade dans la nature. C’est une véritable catastrophe écologique."  

Au démarrage de son projet, Nicolas n’avait pas forcément prévu de se concentrer sur les masques, mais face à leur omniprésence dans la nature, il a décidé d’en faire le symbole de sa lutte antidéchet.  

Ce jour-là, à mi-parcours, Nicolas croise également des bouteilles en plastique, des canettes de bières et de boissons énergétiques, et même... de gros pots de peintures vides, au bord d’un champ.

"On croise toutes sortes de déchets sur la route. Un grand nombre de personnes pensent encore qu’il est acceptable de jeter n’importe quoi par la fenêtre de leur voiture. C’est aussi contre cela que je veux alerter."

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Sport Planète : pour un sport respectueux de l’environnement
L’axe majeur d’engagement de la MAIF dans le sport, baptisé Sport Planète, c’est l’écologie. Avec une invitation à agir, pour que nous progressions ensemble vers une pratique sportive écoresponsable. Avec Sport Planète, à la fin, c’est toujours la nature qui gagne. Alors vous aussi, rejoignez le mouvement !

Pas de répit pour la planète

Après son "footing" quotidien, pas question pour Nicolas de se reposer. Sa récupération, c’est dans un établissement scolaire qu’il la fait. Cet après-midi de septembre, il a rendez-vous à l’école élémentaire de la Seudre, à Saujon.  

Derrière la grille, une cinquantaine d'élèves l’attendent en criant son nom. Un véritable accueil de rockstar. "C’est génial de voir l’engouement des enfants quand j’arrive. C’est ma récompense après une matinée d’effort."

Nicolas s’accorde tout de même un bref temps de repos au calme pour changer de vêtements et reposer ses jambes, avant de filer à la cantine pour reprendre des forces.  

Mais là encore, il a l’œil partout. "Il faudrait mieux expliquer aux enfants comment trier leurs déchets en fin de repas. Il y a bien des poubelles de tri à disposition, mais la majorité des enfants a tout mis dans la même benne." 

Ça tombe bien, une classe l’attend justement pour une session de plogging express dans les rues de Saujon.  

Nicolas au repos
Rares instants de récupération pour Nicolas avant de rejoindre les enfants de l'école de la Seudre.© Rodolphe Escher/MAIF

"Tout le monde sait ce qu’est le plogging ?", demande l’écoaventurier. "C’est courir et ramasser les déchets !" répondent en chœur plusieurs élèves.  

Ici, les enfants sont déjà sensibilisés. "Le vendredi, nous organisons avec eux un ramassage dans la cour de récréation pour que chacun se responsabilise et mette ses déchets à la poubelle", explique Emmanuelle Tantin, la directrice de l’établissement scolaire.  

Après une petite heure à sillonner les rues aux abords de l’école, retour dans la cour et bilan des opérations.  

Résultat du plogging
Sur les bords de la Seudre, on trouve surtout des mégots de cigarettes.© Rodolphe Escher/MAIF

"Il y a des milliers de mégots dans cette ville !", s’exclame l’un des jeunes ramasseurs du jour. L’occasion idéale pour Nicolas de rappeler : "Vous savez combien de litres d’eau peut polluer un mégot de cigarettes ? Jusqu’à 500 litres d’eau ! L’équivalent de quatre baignoires ! Si je suis là aujourd’hui, c’est parce que le futur, c’est vous. C’est à vous de dire à vos parents de réduire leurs déchets, de les trier et de ne pas les jeter dans la nature. Car quand c’est un enfant qui le dit, cela interpelle les adultes." 

Et pour joindre l’acte à la parole, le jeune intervenant remet aux professeurs des kits pour fabriquer en classe des cendriers de poche grâce à des briques de lait, avant de se lancer dans une démonstration simplifiée de La Fresque du climat, un atelier pédagogique qui vise à rendre ludique l’explication du dérèglement climatique.

la Fresque du climat
Devant les enfants de moins de 12 ans, Nicolas propose une version simplifiée de la Fresque du climat.© Rodolphe Escher/MAIF

 

"Le concept consiste à remonter aux origines de la crise climatique en explorant les émotions que cela suscite chez chacun d’entre nous et les actions que l’on peut mettre en place pour agir à notre échelle."  Animateur certifié, Nicolas espère continuer à intervenir dans les établissements scolaires, d’enseignement supérieur, et même dans les entreprises, une fois son GreeNicoTour terminé. 

"J’ai créé un statut d’autoentreprise et je souhaite que ce projet perdure au-delà du défi sportif. À travers des ateliers Fresque du climat, mais aussi des organisations de plogging et une présence sur les grands événements sportifs."

En attendant, il reste encore quelques étapes à parcourir à Nicolas Vandenelsken avant de rejoindre Paris et le stade Charléty le 11 décembre prochain. Si vous êtes sur son parcours, aidez-le dans son périple ! Inscrivez-vous sur son site comme hôte, cycliste ou soignant bénévole.

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