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Préserver et surfer : la devise de Justine Dupont
Depuis un an, l'ambassadrice Sport Planète et championne du monde de surf initie des classes de collégiens aux joies de la glisse tout en les sensibilisant à la protection des océans. Enceinte de son premier enfant, elle se projette dans une année 2024 entre partage et compétitions.
Dans le bus stationné à quelques mètres seulement de la plage de Lacanau Nord, près de Bordeaux, ils trépignent d’impatience. Les élèves de cinquième du collège Hastignan de Saint-Médard-en-Jalles ont rendez-vous ce matin avec une surfeuse française. Et pas n’importe laquelle : Justine Dupont, championne du monde de surf de gros, était, elle aussi, élève dans leur établissement il y a une quinzaine d’années.
Ambassadrice Sport Planète depuis 3 ans, la surfeuse professionnelle Justine Dupont use de sa notoriété pour alerter sur la pollution des océans. Elle nous raconte son métier et son engagement.
© Patrice BOIRE / MAIF
Retour en terrain connu
Vous avez le bonjour de Madame Varsini, elle nous a dit que vous étiez une très bonne élève en français !
déclarent en cœur les jeunes ados, enfin sortis du bus et réunis autour de la sportive. Ah oui ? Une très bonne élève je ne sais pas, les dictées au début c’était compliqué… Mais ça s’est amélioré ensuite !
À l’époque, la jeune Justine participe à ses toutes premières compétitions locales de surf, mais sa passion pour la nature et l’océan est déjà bien présente. J'ai eu une éducation au plus proche de la nature. Pour moi c'est une évidence de manger des fruits et légumes de saison, de ramasser les déchets que je croise, de trier, d'utiliser une gourde. Mais j'ai conscience aujourd'hui que tout le monde n'a pas eu la chance d'être élevé comme ça.
C'est donc naturellement qu'elle partage aujourd’hui son amour du sport et sa conscience écologique avec la nouvelle génération.
« Le premier qui trouve des petits bouts de plastique le montre aux autres ! »
Une fois sur la plage, la championne réquisitionne tout le monde. Chaque élève et adulte accompagnateur est invité à ramasser les déchets qu’il croise sur son passage. Et les pires ne sont pas toujours ceux que l’on voit au premier coup d’œil. Vous voyez ces toutes petites billes de plastique ? Comme elles sont minuscules, les poissons peuvent les manger, et nous ensuite, quand on mange du poisson, on ingère du plastique !
Façon chasse au trésor, les enfants se prennent au jeu et récoltent des objets divers et variés : plastiques usagés, canettes, mégots de cigarettes… souvent surpris de leur découverte :
« Quand on arrive, on a l’impression que la plage est propre. Mais quand on s’approche, on se rend compte qu’il y a des microbilles de plastique partout ! »
Pour que le ramassage de déchets devienne un réflexe pour eux, Justine leur partage l’une de ses astuces : Quand je surfe je n’ai pas toujours de sac ou de contenant sur moi ni de poubelle à proximité. Alors quand je croise un déchet, je le coince dans la manche de ma combinaison, en attendant de finir ma session et de pouvoir le jeter.
Vous aussi, ramassez !
Partout en France et dans le monde, samedi 16 septembre prochain, c’est le World Cleanup Day ! Au programme : ramassage de déchets pour tous, y compris pour les nageurs de la Team Lucas qui ont rejoint le mouvement Sport Planète depuis le mois de mai.
Une vie au plus près de la vague
Au quotidien, Justine Dupont fait son maximum pour limiter son impact et prendre soin de la nature. Pas toujours facile lorsque l’on est sportive professionnelle et amené à voyager parfois à l’autre bout du monde pour participer à une compétition. J’ai choisi de vivre à Nazaré, au Portugal, où se trouve la vague la plus haute du monde. Cela me permet de pouvoir m’entraîner quasiment toute l’année au même endroit sans avoir à prendre l’avion. Et avec ma grossesse je vais encore ralentir la cadence des déplacements.
Réduire son empreinte
Afin de progresser sur la réduction de son empreinte carbone, la surfeuse calcule, avec l’aide de la Fondation GoodPlanet et le soutien de MAIF, son empreinte carbone annuelle. Bonne nouvelle pour 2023 : « ça diminue ! », se réjouit Justine. Son "score carbone" est ensuite transformé en une somme d’argent, abondée par MAIF, qu’elle reverse à l’association de son choix. En 2022, c’est l’association Coco an dlo de la nageuse Coralie Balmy qui en avait bénéficié.
Marraine des premiers Éco-Games Sport Planète
En juin dernier se sont tenus les premiers Éco-Games Sport Planète Paris 2023. Justine Dupont était la marraine de cet événement inédit dédié au challenge sportif écoresponsable. À cette occasion, elle a défendu son engagement en tant qu’athlète et ambassadrice MAIF Sport Planète lors d’une table ronde dans le cadre du festival Chilowé à la Fondation GoodPlanet.
Je prends aussi le train dès que possible, je limite mes déchets et je m’habille au maximum avec des matières écoresponsables.
Avec son compagnon, ils se sont fixé la limite de cinq allers-retours en avion par an, et sont souvent en dessous, autour de deux ou trois. Une limite pour la planète, mais aussi pour elle-même : Parcourir le monde dans tous les sens et sauter d’un avion à l’autre n’est pas ce qui me fait vibrer.
Ça tombe bien, ses prochaines compétitions se tiendront sur la côte vendéenne puis portugaise. Au programme du 24 septembre au 1er octobre : les championnats du monde de stand up paddle aux Sables-d'Olonne pour lesquels Justine Dupont s'est qualifiée le 12 septembre dernier. Ça me tient à cœur de me mettre des petits objectifs pendant ma grossesse. Me qualifier en équipe de France pour cette compétition était la première étape
, confie-t-elle sur ses réseaux sociaux. De la glisse toujours, mais dans une discipline moins extrême, pour continuer le sport de haut niveau en prenant moins de risques qu'avec le surf de gros.
Hors de l'eau, la championne aime profiter de son chez-soi et de ses poulettes, qu’elle met régulièrement en avant sur son compte Instagram, suivi par près de 240 000 personnes à travers le monde.
Signe que l’on peut surfer des vagues de la taille d’un immeuble et garder les pieds – nus – sur terre.
Envie d’une pratique plus responsable ?
Découvrez notre guide Sport Planète pour pratiquer au quotidien comme en compétition, un sport qui respecte la nature et génère même un impact positif. Chiche !
Le guide du pratiquant Sport PlanèteMots-clés :