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Prix MAIF pour la sculpture 2023 : les finalistes
Le Prix MAIF pour la sculpture invite les artistes à explorer les technologies innovantes pour les mettre au service de leur projet artistique. Son jury a retenu les projets de quatre d’entre eux. David De Beyter, Adélaïde Feriot, Arthur Hoffner et Flavie L.T sont désormais en lice pour l'ultime sélection du prix 2023.
Cette année, en finale du Prix MAIF pour la sculpture, il est question d’un objet spatial, de sirènes en larmes, de fragiles bulles de savon et d’un clin d’œil au philosophe et mathématicien Leibniz. L’occasion de plonger dans le processus de création des quatre artistes sélectionnés. Le jury du Prix MAIF pour la sculpture se réunira à nouveau au printemps pour choisir l’artiste lauréat parmi ces finalistes : David De Beyter, Adélaïde Fériot, Arthur Hoffner et Flavie L.T. Voici leurs projets :
Le projet "Belief Material" de David De Beyter
Son projet s’articule autour du fantasme que génèrent les reentry objects, ces objets qui se situent dans l'espace et traversent les gaz de l’atmosphère terrestre. À la fois objets de science et de croyance. Avec Belief Material, David De Beyter veut réaliser un faux débris spatial, une hybridation impossible entre des débris d’objets spatiaux fabriqués par l’homme et une météorite. L'artiste prévoit de réaliser sa sculpture en impression 3D à partir de scans photogrammétriques de météorites et de débris de vaisseaux.
David De Beyter, finaliste 2023 du Prix MAIF pour la sculpture présente son projet "Belief Material".
© InstanT Productions / MAIF
David De Beyter a été formé à l’École Nationale Supérieure des Arts Visuels de La Cambre et l’atelier de photographie de Bruxelles. Il est diplômé du Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains de Tourcoing. Il développe des projets photographiques et vidéos, présentés en exposition sous forme d’espaces immersifs. Au sein de ses recherches, David De Beyter s'intéresse à la question de communautés ou de groupes à la marge. Il développe aussi des propositions plastiques autour de la notion d'obsolescence.
Les "Larmes de sirène" d’Adelaïde Feriot
Elle aspire à inscrire les nouvelles technologies dans une logique de réparation, défendant à ce titre des créations non polluantes qui transforment l’existant.
Adélaïde Feriot, finaliste du Prix MAIF pour la sculpture 2023, nous présente son projet "Larmes de sirène".
© InstanT Productions / MAIF
Dans son projet Larmes de sirène, l’artiste fait référence aux perles de plastique que l’on trouve sur les plages, balayées par la mer. La sculpture qu’Adelaïde Feriot propose dans le cadre du Prix MAIF pour la sculpture laisse deviner un visage réalisé en bronze d’où coulent des larmes jusqu’au sol. Les questions environnementales occupent une place toute particulière dans ses réflexions. Elle souhaite ainsi produire ces larmes à l’aide d’un procédé permettant de transformer des déchets plastiques extraits des océans et recyclés en matière textile.
Adélaïde Feriot travaille en résidence chez Poush Manifesto à Aubervilliers. Après une formation théâtrale à l’atelier Fanny Vallon, elle est diplômée en design textile de l’ENSAAMA Olivier de Serre à Paris et en art à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon. Elle met en regard des sculptures en métal aux formes anthropomorphiques avec des peintures plus abstraites, sur des tissus libres qu’elle teinte et assemble. Ses œuvres relient les espaces où elles sont exposées avec des "ailleurs" en transposant des paysages, des ciels, ou des phénomènes naturels.
Le projet "Fragilités" d’Arthur Hoffner
Dans le cadre du Prix MAIF, Arthur Hoffner réalisera une œuvre d’apparence très simple camouflant un dispositif technique complexe. Ce dispositif permettra en effet de générer en continu un flux de bulles de savon remplies de brume. Les bulles s’écouleront en goutte à goutte depuis un tube suspendu avant d’atterrir au creux d’un récipient qui les recueillera jusqu’à leur explosion dans un nuage vaporeux.
Arthur Hoffner, finaliste 2023 du Prix MAIF pour la sculpture, présente son projet "Fragilités".
© InstanT Productions / MAIF
Intitulée Fragilités, cette sculpture est une ode à la beauté éphémère de ces bulles de savon qui constituent un motif récurrent dans l’histoire de l’art. Elles ont souvent été associées aux thèmes de l’enfance, de l’émerveillement mais également de la fugacité de la vie dans les vanités et natures-mortes dès le 16ème siècle. Fasciné par le mouvement, l'artiste cherche avec ce projet à créer un effacement du mécanisme au profit de la contemplation d’un objet animé, agissant à la manière d’une clepsydre ou d’un sablier, pour happer le regard en nous plongeant dans l’émerveillement d’un instant en suspens.
Arthur Hoffner s’intéresse très jeune à la ferronnerie d’art qu’il perfectionne à la Fondation Coubertin auprès des compagnons du devoir avant d’étudier les arts appliqués à l’École Boulle puis la création industrielle à l’ENSCI - Les Ateliers. Sa pratique se situe au point de jonction entre l’artisanat, la sculpture et le design industriel. Passionné par le récit de l’histoire des techniques et des objets qu’elles génèrent, il tente d'établir des croisements entre savoir-faire millénaires et contemporains.
Le projet "Édifice" de Flavie L.T
Sa sculpture fait référence à la pensée du philosophe et mathématicien Leibniz. L’inventeur du calcul binaire qui fait fonctionner aujourd’hui l’ensemble de nos outils informatiques les plus avancés a aussi conceptualisé le progrès. Une conceptualisation que l’on pourrait rapprocher de la figure de la spirale.
Pour matérialiser son projet, l’artiste a choisi de reprendre cette forme en spirale pour symboliser une croissance qui ne cesserait de revenir sur elle-même. Sculptée dans du chêne massif à l’aide d’une fraiseuse à cinq axes commandée numériquement pour un rendu d’une grande précision. Utiliser cette technique sur un objet de cette dimension permettra de rendre corps à ses courbes, formes et contre-formes, d’apparence simples mais en réalité complexes.
Flavie L.T, finaliste 2023 du Prix MAIF pour la sculpture, dévoile la démarche de son projet "Édifice"
© InstanT Productions / MAIF
Flavie Lebrun-Taugourdeau dite Flavie L.T est diplômée de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Elle est aussi membre fondatrice du Houloc, un atelier collectif situé à Aubervilliers. L'artiste développe un travail autour de la sculpture, de l’image photographique et de l’installation. Flavie L.T cherche, grâce aux objets et aux espaces qu'elle conçoit, à constituer une synthèse hors du temps, dans un langage premier de formes, prêtes à se redéployer.
Le jury du prix MAIF pour la sculpture 2023
Les finalistes ont été sélectionnés par un jury indépendant. Présidé cette année par Nadine Naas, administratrice MAIF, il est composé d’experts, professionnels de l’art et de l’innovation :
- Jean-Christophe Arcos, commissaire d’exposition, critique d’art, chef du Bureau des arts visuels de la Ville de Paris ;
- Jos Auzende, directrice artistique et commissaire d’exposition à la Gaîté Lyrique (Paris), commissaire associée du Pavillon Français de la 18e Biennale d’architecture de Venise ;
- Nils Aziosmanoff, président co-fondateur du Cube, centre de création numérique (Garges-lès-Gonesse) ;
- Manuela de Barros, chercheuse et maîtresse de conférences en philosophie, esthétique et théories des Arts au département Arts plastiques de l’Université Paris 8 ;
- Marc Bembekoff, directeur de La Galerie, centre d'art contemporain d'intérêt national de Noisy-le-Sec ;
- Anna Milone, directrice du Centre culturel Jean-Cocteau (Les Lilas).
Le lauréat du prix MAIF pour la sculpture, sélectionné au printemps parmi ces quatre artistes, bénéficiera d’une aide de 40 000 euros pour réaliser son projet.
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