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23 juin 2023

Un simulateur de risques, il fallait le faire !

À l’heure où les conséquences du changement climatique s’imposent à nous, nos équipes MAIF imaginent de nouveaux services pour améliorer la connaissance des risques naturels de nos concitoyens. Zoom sur notre application Aux Alentours par MAIF qui vous renseigne sur l’environnement de votre logement et les risques naturels auxquels il est exposé.

Illustration
A Nantes, le Web2day, festival dédié à l'innovation numérique, nous a permis de faire découvrir notre simulateur "Aux Alentours par MAIF".© Thomas Louapre

Regarder à quelle distance se situent les établissements scolaires ou les transports, repérer les commerces… lorsqu’on cherche un logement, ces critères font la différence. D’autres méritent toutefois notre attention, comme leur exposition aux risques naturels. Notre site Aux Alentours par MAIF vous permet de visualiser toutes ces informations en quelques clics : il suffit de taper l’adresse et de lancer la recherche pour faire apparaître les risques naturels et technologiques de la zone concernée, ainsi que toutes les commodités situées dans les environs. Gratuit et simple à utiliser, Aux alentours a été distingué il y a quelques semaines pour son caractère citoyen par un Argus d’Or 2023 : un palmarès qui désigne depuis près de 20 ans les meilleures innovations dans le secteur de l’assurance.

Je sais où je m’installe

Inondations, tempêtes, sécheresse géotechnique… Au cours de la dernière décennie les événements météorologiques extrêmes ont quadruplé en France mais notre culture du risque reste encore approximative. Alors, comment réduire la vulnérabilité des personnes et de leurs biens ? C’est l’une des questions que s’est posées Ronan Désérable, chargé d’innovation à la MAIF. Lorsqu’il entreprend en 2020, une démarche d’innovation autour des risques naturels, sa petite équipe part d’une page blanche. Notre mission consistait à ouvrir de nouvelles pistes de services en lien avec les aléas climatiques. C’est un sujet à fort enjeu pour un assureur, car il pose la question de la couverture du risque. Pour un acteur mutualiste comme MAIF, qui pratique la solidarité dans son approche, la question est encore plus prégnante , rappelle Ronan Désérable. 

Sur dix concepts imaginés, c’est le projet du simulateur de risques que les équipes choisissent de concrétiser. Il s’agit d’apporter de la connaissance aux futurs acquéreurs pour les aider à prendre une décision. À l’heure des premiers développements, les membres de l’équipe avaient d’ailleurs nommé leur projet "Je sais où je m’installe". 

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Aux alentours par MAIF vous dévoile ses sources !

Notre application s’appuie sur des données publiques ouvertes. Elle puise notamment dans des bases de l’Insee, de l’Institut National de l'Information Géographique et Forestière, de l’agence nationale pour la Cohésion des territoires, ou encore celles de Géovélo… Pour augmenter la précision des informations, nous y avons ajouté des données MAIF : Pour le risque d’inondation, l’open data présentait des trous dans la raquette. Nous sommes donc allés chercher des données consolidées par nos équipes de tarification. Nous mettons ainsi à disposition un score de risque qui va de 1 à 5 et couvre l’ensemble du territoire , précise Ronan Désérable. Depuis son lancement en 2022, le site s’est aussi enrichi d’informations et de conseils. 

Vous pouvez retrouver l’ensemble des sources qu’utilise notre simulateur.

Voir toutes les sources

Sommes-nous mal informés ?

L’inondation est le risque le plus répandu en France. Il concerne 46 % des communes et un quart des Français. Mais ces foyers exposés n’en ont pas tous conscience ! C’est ce que révèle l’Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) : il s’est penché sur les mécanismes qui ont conduit 700 ménages de l’Arc Méditerranéen à habiter en zone inondable. Deux résidents sur trois ne se considèrent pas en zone inondable, alors que selon le Plan de prévention des risques, un sur deux l’est réellement , relève Marc Rigolot, directeur de la Fondation MAIF pour la recherche qui a financé cette étude

Générale, peu explicite ou trop tardive, l’information n’est pas toujours assimilée. À la signature de la vente d’un bien, le notaire expose les dangers potentiels liés au futur logement mais à ce moment-là, il est difficile de reculer , ajoute Ronan Désérable. Pour vendre une habitation située dans une zone inondable, couverte par le plan de prévention des risques naturels prévisibles d’inondation, il est en effet obligatoire de joindre au dossier de compromis de vente un document recensant les risques auxquels le bien immobilier est exposé : l’État des Risques Naturels Miniers et Technologiques (ERNMT).

Lorsque l’information sur le caractère inondable d’un bien qu’ils convoitent leur parvient de façon individualisée et transparente, l'Inrae mesure une réelle aversion des ménages pour les zones inondables.  Avec notre simulateur Aux Alentours par MAIF, nous rendons le risque bien visible dans un contexte où il augmente. Alors que Météo France prédit des périodes de sécheresses en forte augmentation sur les deux-cents années avenir, les prévisions de France assureurs sont alarmantes : la fédération, qui réunit l’ensemble des assureurs et réassureurs opérant en France, prévoit une hausse des dommages dus aux inondations de 81% d’ici à 2050 et de 300% pour la sécheresse ! Derrière ces données, des foyers, des entreprises et des collectivités sont concernés. 

Sol argileux, quels sont les risques ?

La France a des sols argileux. Leur caractéristique : ils fonctionnent comme une éponge, se déployant face à l’humidité et se rétractant en période sèche. Ce phénomène que l’on appelle Retrait gonflement des sols argileux (RGA) peut entraîner d’importantes fissures dans les bâtiments, mettant parfois en péril leur intégrité. Retrouvez plus d'explications et nos conseils autour de ce phénomène dans une page dédiée.

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Des solutions pour mieux protéger

Notre priorité, en tant qu’assureur mutualiste, c’est de continuer à protéger l’ensemble de nos sociétaires, notamment ceux que les événements climatiques peuvent le plus fragiliser. Nous expérimentons des services de prévention auprès de quelques sociétaires très exposés. En Normandie, autour du risque d’inondation par exemple , précise Ronan Désérable. 

Dans un premier temps, il s’agit d’encourager la réalisation d’un diagnostic, par des partenaires de confiance, comme Calyxis, afin de déterminer les moyens de prévention les plus efficaces, et de comprendre ce qui empêche ou freine leur mise en œuvre. Nous souhaitons aussi aider les foyers concernés à solliciter un financement du fonds Barnier. Ce fonds dédié à la prévention des risques naturels majeurs existe depuis 1995. Alimenté par une part de la prime "catastrophes naturelles" des contrats d’assurance auto et habitation, il finance notamment des travaux de prévention pour les particuliers, les entreprises et les collectivités locales. Il peut aussi financer des mesures d’expropriation des logements les plus exposés. 

En parallèle, nous étendons notre réseau d’experts et de prestataires afin de proposer à nos sociétaires des prix négociés pour la réalisation de travaux préventifs, ou l’installation de dispositifs de protection , indique Frédéric Couffignal, en charge de la Stratégie de services à la MAIF. 

Une prise en charge spécifique sera proposée à nos sociétaires les plus vulnérables au plan économique. Ces actions de solidarité bénéficieront, en effet, d’une partie des fonds de notre dividende écologique. Ce choix du conseil d’administration et de la direction générale de la MAIF d’allouer 10% du résultat du groupe à ce dispositif a été approuvée par les représentants des sociétaires au cours de l’assemblée générale qui les réunissait les 18 et 19 mai derniers. « Les travaux sont en cours pour définir des critères justes et opposables à ce dispositif de solidarité. Ils aboutiront dans les prochains mois », confirme le président de la MAIF Yves Pellicier.