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Dans la tête des triathlètes
En juillet, deux salariés MAIF ont participé au triathlon des Gorges de l’Ardèche-Gard. Avec des ambitions totalement différentes : Guillaume courait pour gagner, Florine était en totale découverte sur un parcours adapté aux novices. Une aventure au grand air !
C’est la beauté des lieux qui a frappé d’emblée nos deux compères. Magnifié par un soleil d’été, le village de Saint-Martin est enchâssé entre les gorges de l’Ardèche, au blanc calcaire piqueté du vert des chênes. En surplomb, de l’autre côté de la rivière, les fortifications du village médiéval d’Aiguèze complètent le paysage. Un décor abrupt, qui promet des courses difficiles. Les 1 800 athlètes inscrits savent ce qui les attend. Les plus modestes choisissent la course XS du vendredi matin : 400 m à la nage, suivis de 10 km à vélo et 2 km à pied. C’est le choix de Florine, animatrice du stand MAIF Sport Planète, qui obtient l’autorisation de s’inscrire. Je n’avais pas vraiment prévu de participer mais l’occasion est trop belle, raconte la néophyte. Les organisateurs m’ont trouvé un vélo, le reste de mon équipement est basique : un maillot de bain, une paire de chaussures, un short et un tee-shirt.
Sportive, Florine pratique assidûment le CrossFit et la course à pied, deux disciplines qui lui assurent une résistance physique au-dessus de la normale.
MAIF Sport Planète
À Saint-Martin-d’Ardèche, nos militants locaux se sont relayés pendant trois jours pour animer le stand MAIF Sport Planète. Inviter les passants à pédaler sur le vélo-smoothie pour presser un bon jus de pêches ardéchoises, classer dans le bon ordre les cartes du quiz sur la consommation d’eau potable, s’étonner devant les chiffres de l’exposition Une bouteille à la mer…
C’est quoi au juste un sport durable ?Guillaume Belgy vise le hat-trick
Guillaume Belgy voit plus grand. Comme 201 autres forcenés, il sera au départ des trois courses XS, M et L. Un challenge d’endurance, qui désignera un vainqueur. Au top de sa forme, Guillaume réussit pour l’instant sa meilleure saison : vainqueur du triathlon de Lacanau en juin et de l’Ironman de Carcans au mois de mai. S’il gagne cette épreuve, ce sera le coup du chapeau ! À la base, je suis cycliste où j’ai atteint le haut niveau. Un soir de vacances, un ami triathlète a commencé à chambrer, comme quoi on ne serait pas capable de le suivre. On était un peu éméchés, il nous a tous fait signer un papier d’engagement pour le triathlon des Sables-d’Olonne et c’est comme cela que ça a commencé…
La première course, Guillaume croit mourir. J’étais dans l’eau, je n’y voyais rien, j’ai failli taper un bateau…
Qu’à cela ne tienne. Compétiteur dans l’âme, il finit troisième. Un exploit pour une première ! Je m’étais entraîné en cachette pour ne pas avoir l’air trop ridicule
, avoue-t-il avec le recul.
À Saint-Martin d'Ardèche, le thème majeur de notre stand MAIF Sport Planète était l'eau potable. Découvrez comment la gérer au mieux en tant que sportif !
© Studio de création MAIF/ 2023
L’organisation a tout prévu
En temps normal, Saint-Martin-d’Ardèche compte 950 âmes. Mais, en ce dernier week-end avant les vacances d’été, c’est la cohue au village. Nous comptons environ 4 ou 5 000 visiteurs
, se réjouit Bruno Damiens, responsable de l’organisation. Consciente de la gêne occasionnée – il faut, entre autres, bloquer les routes pendant trois jours – son équipe travaille depuis des années à générer le maximum de retombées économiques, sociales et environnementales sur le territoire. Nous proposons tous les formats de course. La plus facile accueille les enfants dès 6 ans. Il y a un format
Venu de Lille en 2003, Bruno Damiens s’appuie sur un noyau dur de bénévoles qui ont grandi avec le triathlon des Gorges. randonnée
, accessible à tous ceux qui souhaitent prendre leur temps. Nous accueillons aussi les athlètes handicapés, qui courent en tandem avec leur accompagnateur. Et bien sûr, on peut courir en relais. L’essentiel c’est d’attirer du monde, faire du sport dans la bonne humeur, profiter du paysage et de la bonne chère. Les 15 enfants qui distribuaient les dossards lors de la première édition sont aujourd’hui adultes, ils reviennent chaque année donner un coup de main, on est en famille !
MAIF est à la fois assureur de l’événement et partenaire de sa démarche écoresponsable. Je pense que nous sommes le seul triathlon à ne pas distribuer de gobelets sur les points de ravitaillement, estime Bruno Damiens. Les athlètes remplissent leur propre contenant aux rampes à eau raccordée au réseau public. C’est une économie de déchets considérable, puisqu’un coureur jette environ six gobelets à chaque course.
Le chronomètre ne s’arrête jamais
Dès le jeudi soir, Guillaume Belgy est au départ du M. Une course semi-nocturne qui enchaîne 1 000 m de nage en eau libre, 35 km à vélo et 7 km à pied. Il termine le parcours en 1h 41’ 50’’. Pour se donner une idée, c’est à peu près le temps que mettrait le commun des mortels pour réaliser le seul parcours à vélo. C’était une bonne mise en jambes
, commente-t-il sobrement. Guillaume n’est pourtant qu’en 5e position, derrière notamment Mathis Margirier (champion de France 2022 sur longue distance) qui remporte cette première étape mais déclarera forfait pour la suite du challenge. Direction le camping-car familial pour une nuit bien méritée, tandis que Florine s’enthousiasme à la découverte de sa chambre d’hôte. Ils fabriquent tout eux-mêmes. L’huile d’olive, les yaourts et jus de fruits et même le vin. Je valide !
Le rendez-vous pour la course XS est fixé le lendemain à 11 h 30, en pleine chaleur. Une promenade de santé pour Guillaume. Pour Florine, en revanche, c’est la grande découverte. Guidée par les bénévoles, elle a soigneusement disposé son vélo et ses chaussures dans l’aire de transition. Au top départ, elle plonge dans la cohue. Très vite, elle renonce à ses rêves de podium. Je me suis lancée à bloc, pleine d’adrénaline. Mais je n’ai aucun entraînement en natation. J’ai bu la tasse, j’en ai pris plein la figure. J’étais à peine à mi-parcours et j’en voyais déjà courir vers leur vélo. Ça m’a semblé vraiment très long…
Au triathlon, le chronomètre ne s’arrête jamais : au sortir de l’eau, il faut attraper son vélo, le pousser jusqu’à la ligne de départ puis l’enfourcher. Chez les meilleurs, les chaussures sont déjà en place, accrochées aux pédales.
« Hors de question que je lâche »
Sortie de l’eau en 12’06’’ (les meilleurs ont fait 5’30’’), Florine chancelle et peine à trouver son équilibre. Elle trouve néanmoins la force de courir. Je voyais des concurrents marcher vers leur vélo, c’était le bon moment pour leur reprendre du temps
. Les 10 km à vélo commencent par une pente assez raide. Là aussi, j’ai doublé pas mal de coureurs qui n’en pouvaient plus et marchaient à côté de leur vélo. Moi, il était hors de question que je lâche, je me suis accrochée. La récompense, c’est le cadre naturel, le paysage est magnifique.
Très loin devant, Guillaume a déjà franchi la ligne d’arrivée. Ce n’est pas du tout ma distance mais je finis 4e. Je garde toutes mes chances de victoire au combiné
, analyse-t-il. Florine gare son vélo en 31’18’’, soit une moyenne d’environ 19 km/h. L’enchaînement vélo/course à pied lui semble tout aussi bizarre que la sortie de l’eau. J’avais l’impression que ce n’était pas mon corps qui courait, c’est très difficile à expliquer. Enfin j’ai fait abstraction de tout ça car la course est quand même mon point fort et je voulais rattraper le maximum de concurrents. La moitié du parcours était dans le sable et sur les cailloux mais je termine assez fort et surtout très contente. Je me suis dit
grand respect pour les triathlètes
, parce que je ne pensais pas que c’était aussi dur !
Assurance vélo MAIF : du solide !
Le vélo de triathlon de Guillaume Belgy est une merveille de technologie. Il y tient comme à la prunelle de ses yeux ! Si vous ne pouvez pas vous passer de votre bicyclette, choisissez l’assurance vélo MAIF : des garanties solides en cas de vol, casse ou chute et une assistance 24 h/24 en cas de panne ou crevaison.
Place au L
2 km à la nage, 78 km à vélo, 18 km de course à pied… Le L est l’épreuve-reine du week-end. Inutile de se présenter au départ sans un entraînement rigoureux. La météo annonce 35 °C. Guillaume Belgy est dans son élément. Plus c’est long, plus ça me convient
, résume-t-il. Le parcours à la nage se fait sur un aller-retour, dont un à contre-courant. Mais franchement, je n’ai pas senti de différence
, avoue Guillaume. Il sort de l’eau en 26’53’’, en 6e position. Une fois ma vitesse maximum atteinte, j’essaye de rester le plus relâché possible. Il faut canaliser l’énergie, faire le vide et tenir. Et c’est comme ça jusqu’à la ligne d’arrivée.
Le vélo est son point fort. Une belle monture, taillée pour la course. Au kilomètre 50, il rattrape et double le second au classement général. Le parcours est avalé en 2 h 08, meilleur temps ! Mais à quoi pense-t-il pendant cet effort ? Je suis un peu comme au travail, sauf que mon bureau est un paysage grandiose. Il y a beaucoup de choses auxquelles penser. C’est toute une stratégie de course qui se met en place, en fonction de l’avance que je pense avoir et de la distance qui reste à parcourir. J’ai un capteur de puissance qui m’aide à me repérer. J’essaye de me caler à 320 ou 330 watts, quitte à baisser un peu si ça tire trop. Il faut aussi calculer les temps d’hydratation. J’avais embarqué 4 l de liquide car il faisait très chaud et il fallait monter deux fois la route des Gorges, avec 1 250 m de dénivelé au total. Je n’ai pas le temps de m’arrêter. Les gourdes sont fixées sur le vélo et à l’arrière de ma combinaison. Il est interdit de les jeter sur le parcours, sous peine de disqualification. J’emporte aussi des pochettes de gel vitaminé à digestion rapide, que je consomme uniquement sur plat ou en descente.
Le flow final
Ce n’est pas parce que tu es en tête que tu as gagné. La course est longue…
Après 10 km de course à pied, Guillaume double le leader du classement général. Virtuellement, il est champion ! Ce parcours L est d’un coefficient 3 dans le décompte final (2 pour le M, 1 pour le XS). C’est la course à gagner et Guillaume est très bien parti. De chasseur, je suis devenu chassé. À ce moment, il est possible de perdre ses moyens. L’autre choix, c’est accepter la souffrance. Mon seuil de tolérance, à ce moment-là, est mon meilleur ami. C’est lui que j’entraîne toute l’année. Dans le jargon, on parle de flow. C’est un état mental dans lequel on se sent bien, qui est placé au-dessus de la souffrance. Un bon flow indique que je suis à la bonne vitesse. Là où tout peut s’emballer, c’est quand un concurrent te rattrape et t’oblige à sortir de cette zone. J’ai couru contre les meilleurs triathlètes du monde et c’est ici qu’ils font la différence. Ils sont très au-dessus de mon niveau, complètement intouchables. Pour avoir une toute petite chance de les rejoindre, il faudrait que je m’entraîne beaucoup plus. Mais j’ai une famille et un travail. Je donne déjà tout ce que je peux et c’est très bien ainsi !
Les derniers kilomètres de course ont une allure de Tour de France, avec des centaines de spectateurs qui crient leurs encouragements. Guillaume est un peu perdu. On avait rattrapé les derniers qui avaient un tour de retard, du coup je ne comprenais plus rien. Est-ce que je devais ralentir pour les suivre gentiment ? Mais derrière, ça poussait sans doute pour me rattraper.
Guillaume franchit la ligne d’arrivée en 3h50’24’’ et s’adjuge la victoire finale du combiné assortie d’un joli chèque. Sa troisième victoire cette année ! N’hésitez pas à le soutenir lors de ses prochaines sorties, à Royan le 16 septembre et au Vieux-Boucau le 21 octobre.
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