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Capitaines Sport Planète : sept voix pour l’écologie
Elles ont écrit parmi les plus belles pages du sport français ! Sept grandes championnes rejoignent le mouvement MAIF Sport Planète et mettent leur notoriété au service de la transition écologique du sport.
28 janvier 2024. Six des sept capitaines Sport Planète sont réunies au golf de Guyancourt (78) : Claire Supiot-Garçon et Charlotte Bonnet (natation) - Mélina Robert-Michon (disque) – Élodie Clouvel (pentathlon) – Sandrine Gruda (basket-ball) – Marine Boyer (gymnastique artistique). Manque Chloé Trespeuch : actuelle leader de la coupe du monde de snowboard-cross, elle est en plein rush.
© Patrice Boire / MAIF
Élodie Clouvel, vice-championne olympique 2016 de pentathlon moderne« Sportives de haut niveau, nous montrons que nous sommes engagées et que la nature nous tient à cœur. Nous voulons que le message fasse écho auprès des jeunes qui nous suivent, qu’eux aussi s’engagent et fassent des petits gestes pour l’environnement »
Une équipe qui a de la classe
Elles s’attendaient à une journée chargée, et elle le fut ! Débarquées la veille de leurs zones d’entraînement respectives, les capitaines Sport Planète sont sur le pied de guerre. Nous ne nous étions jamais rencontrées, mais nous nous connaissons au moins de réputation. C’est une équipe qui a de la classe, toutes unies pour la bonne cause !
, s’enthousiasme la nageuse Charlotte Bonnet. À 28 ans, elle est l'une des sportives françaises les plus capées, tous sports confondus, avec entre autres 48 titres nationaux et six titres européens ! Ces sept athlètes de haut niveau, "recrutées" pour leur palmarès, ont toutes en commun leur statut de capitaine de leur équipe nationale. En plus d’être douées, ces femmes sont des rassembleuses et suscitent l’adhésion ! Le mouvement Sport Planète a besoin de porte-voix, nous sommes ravis de les accueillir
, explique Philippe Tauvel, initiateur du mouvement MAIF Sport Planète. Ce qui nous a plu, c’est leur modestie. Les sept capitaines ont tout à fait conscience de leur impact environnemental, ne serait-ce que parce qu’elles prennent souvent l’avion pour raisons professionnelles. Mais toutes sont décidées à agir et nous les accompagnons et leur donnons des billes pour qu'elles puissent mettre leur préoccupation écologique au premier plan.
Le petit-déjeuner avalé, direction le premier atelier. Hippolyte Perdrizet, agent de développement au comité olympique des Yvelines, présente la fresque du sport responsable. Les capitaines font face à des cartes, qu’elles doivent ranger dans le bon ordre pour comprendre comment le sport construit ses impacts négatifs sur l’environnement. Et dans la foulée, un quiz pour vérifier les connaissances et valider les acquis. J’ai vraiment apprécié l’activité
, raconte Claire Supiot-Garçon, nageuse olympique et paralympique. Nous avons mutualisé nos points de vue, on ne reste pas enfermées dans nos idées. C'est comme cela qu’on va faire bouger les choses !
Pourquoi le golf national ?
Pour cette première réunion des Capitaines Sport Planète, nous avons choisi le golf national de Guyancourt. C’est un terrain mythique, où s’affrontent régulièrement les meilleurs joueurs du monde. Mais surtout, le golf national mène une politique environnementale audacieuse, totalement en phase avec la philosophie Sport Planète. Arthur Lecomte, responsable paysage et environnement, y expérimente notamment diverses techniques de permaculture pour limiter les apports en eau et en engrais. Un guide de choix pour nos capitaines !
En savoir plusLes petits gestes du quotidien
Pour ma part, j’ai retenu que 80 % des émissions carbone d’un événement sportif sont dues aux spectateurs, du fait de leur venue qui engendre des déplacements polluants
, s’étonne Marine Boyer, benjamine de l’équipe et 3e des Mondiaux de gymnastique en 2023. Le chiffre donne à réfléchir : depuis l’ère romaine, les stades bondés sont l’essence même des sports populaires. Pendant la pandémie de Covid, en 2019-2020, les matches joués à huis clos ont laissé un amer souvenir aux joueurs et aux supporters. Si tous les spectateurs venaient en train ou en covoiturage, leur impact serait bien moindre
, tempère Philippe Tauvel. De la même façon, si chaque spectateur se promenait avec une gourde remplie à l’eau du robinet, nous éviterions de jeter des millions de bouteilles chaque année.
C’est pour pousser ces petits gestes du quotidien que l’équipe des Capitaines Sport Planète a été formée. Je vais pouvoir partager mon savoir sur les réseaux sociaux, sans oublier les filles du club et mes camarades d’entraînement. Si on s’y met tous, cela aura de l’impact
, jubile Marine Boyer, qui totalise plus de 70 000 fans sur Instagram.
Sandrine Gruda, basket-ball, Médaille d'argent à Londres 2012, bronze à Tokyo 2020, championne d'Europe 2009 (entre autres titres !)« Faire le lien entre sport et planète, c‘est vraiment beau. C’est une cause qui est plus grande que moi, plus grande que mon sport. MAIF va me permettre de mieux m’informer, d'être plus précise dans mes interventions et mes prises de parole ».
Mélina Robert-Michon, vice-championne olympique Rio 2016 au lancer de disque« Je suis originaire d’Isère et fille de paysans. Les mains dans la terre ça me va bien. J’ai déjà planté des arbres mais jamais dans un golf et jamais pour ces raisons. C’est concret, ça fait du bien. J’ai hésité avant de m’engager pour les Capitaines Sport Planète, je me demandais si j’avais la légitimité. Aujourd’hui, j’adore cette team, ça ne pouvait pas être mieux, on a toutes cette envie de progresser »
2 024 arbres à planter
Après la pause déjeuner, les capitaines Sport Planète chaussent bottes et gants et rejoignent le trou n° 6 du parcours Albatros. Arthur Lecomte les y attend, en compagnie de jeunes licenciés du club. Ensemble, ils vont planter une haie végétale. C’est un habitat naturel pour de nombreuses espèces d’oiseaux et petits mammifères, qui y trouvent à la fois le gîte et le couvert
, précise le responsable paysage et environnement du golf. MAIF fournit les plants, suite à l’engagement pris lors des Eco-Games-Sport Planète de Paris 2023 de planter 3 000 arbres en France. D’ici la fin de cette année sportive, 2 024 seront mis en terre ! Les jeunes pousses (noisetiers, pommiers, poiriers…) font désormais partie du parcours, en bordure de fairway. Planter des arbustes, c’est un moment assez spécial
, témoigne Sandrine Gruda. Pour commencer, j’aime la nature. Être au contact de la terre, c’est un régal. On était entourées d’enfants, quoi de mieux que d’être dans la transmission et le partage ? Se retrouver sur une opération aussi écolo c’est top !
Arthur Lecomte a toutes les raisons d’être satisfait. Nous avons un patrimoine vivant très riche, il me revient de le faire évoluer positivement. Grâce à ces haies, nous connectons les bosquets et milieux boisés pour que les espèces évoluent le plus librement possible.
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Les prochaines plantations Sport Planète
- Longpont-sur-Orge (91) : dans une ferme biologique, en compagnie d’un club de triathlon local
- Villotte-sur-Aire (55) : dans une forêt ravagée par la sécheresse et les scolytes
- Chantilly (60) : jardin-forêt serré et vertical (miyawaki)
- Tréméven (29) : dans un jardin-forêt, plantation d'agrumes à racines nues avec des classes d'école primaire et de collège.
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