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4 janvier 2023

Livreurs de tous les pays, CoopCycle est votre ami

La livraison à vélo est un métier en plein renouveau, malheureusement dominé par une poignée de start-up au modèle social ultralibéral. Une alternative existe ! En rejoignant la fédération CoopCycle, les livreurs peuvent s’affranchir et lancer leur propre enseigne. MAIF a accompagné cette reconquête sociale en créant un contrat d’assurance qui permet à ces entreprises d’exister sereinement. 

Jérémy Boyer (Les Coursiers niortais) en vélo cargo dans le centre-ville de Niort.
Grâce à CoopCycle, Jérémy Boyer (Les Coursiers niortais) a pu s'émanciper des start-up de la livraison à vélo et monter sa propre entreprise. © Alex Giraud/MAIF

Les coursiers à vélo n’ont pas chômé pendant la pandémie de Covid. Avec un chiffre d’affaires annuel dépassant les 5 milliards d’euros en France, le repas livré est même devenu une tendance lourde du "monde d’après". Juchés sur leur vélo, les coursiers sont les forçats de cette révolution. Dénommés "livreurs partenaires", ils officient au service de start-up sous statut de micro-entrepreneur. Par tous les temps, ils sillonnent les artères urbaines et enchaînent les livraisons.  Au début, tout allait bien, témoigne le jeune Niortais Jérémy Boyer, qui a pédalé deux ans pour ces plateformes avant de fonder Les Coursiers Niortais. Le métier était plaisant, il me permettait d’allier ma passion du vélo tout en gagnant ma vie. Mais du jour au lendemain, sans avertissement préalable, mon chiffre d’affaires a baissé de 30 % pour une charge de travail identique.  À Strasbourg, Valentin Campana (Kooglof), étudiant en philosophie, a dû encaisser la disparition brutale du forfait horaire et des primes.  Tout se passait comme si ma rémunération était la variable d’ajustement d’un système en quête de rentabilité , analyse-t-il. Guillaume Blanchet (Naofood), à Nantes, se souvient de livreurs  qui poireautent sans recevoir de commandes pendant que d’autres enchaînent les courses.  Ou pire encore, de coursiers qui sous-louent leur compte à des sans-papiers en échange d’une partie de leur rémunération. Avec de telles pratiques sociales, les plateformes sont vivement critiquées. La révolte gronde parmi les livreurs. Mais comment s’émanciper ?  

La naissance de CoopCycle

À Paris, un groupe de bénévoles se met au travail. Parmi eux, Alexandre Segura : ce développeur en informatique a l’idée de contrer les start-up en répliquant le logiciel qui permet de commander, payer et se faire livrer un repas en trois clics. Un outil qui permettrait à tout un chacun de créer sa propre entreprise locale de livraison à vélo. Avec ses règles sociales, sa gouvernance partagée, ses clients, ses restaurants partenaires, ses coursiers... Ce commun numérique, livré en 2019, est traduit en trois langues. Il forme la base du projet CoopCycle qui fédère aujourd’hui 52 membres en Europe.  Nous représentons une nouvelle énergie, tous décidés à transformer positivement le secteur de la cyclologistique, témoigne Guillaume Blanchet, fondateur de NaoFood à Nantes. Face à l’ubérisation qui gangrène le tissu social, nous apportons une réponse d’entrepreneurs éthiques. Nous prenons soin de nos clients, de nos livreurs et de nos marchandises. Les restaurants qui travaillent avec nous agissent de même, en promouvant une alimentation responsable, locale et de qualité. 

Au-delà du repas, la cyclologistique

Les membres de Coopcycle versent 2 % de leur chiffre d’affaires au siège fédéral.  Cette cotisation est réinvestie pour améliorer l’interface numérique, animer le réseau, assister les coopératives locales dans leur gestion et coller aux besoins des membres , précise Adrien Claude, fondateur de Sicklo à Grenoble. CoopCycle accompagne ainsi le souhait de diversification émis par les coopératives des villes moyennes, où la livraison de repas est un créneau vite saturé. À Niort, les Coursiers niortais se sont équipés d’un vélo cargo (prêté par MAIF), d’un local de stockage et d’une remorque qui permet de déplacer jusqu’à 200 kilos de charge utile.  Nous livrons désormais des fournitures de bureau et des colis de vente par correspondance, ce qui nous occupe une bonne partie de la journée et nous a déjà permis d’embaucher , se réjouit Jérémy Boyer, cofondateur de l’entreprise. D’autres possibilités sont explorées comme la livraison de pain, de fleurs ou la collecte des résidus compostables des restaurants. En se positionnant sur plusieurs marchés, les livreurs à vélo accompagnent le mouvement de transformation écologique de la société.  Nous sommes extrêmement optimistes, la cyclologistique est une réponse à l’encombrement et à la pollution des villes , sourit Jérémy Boyer. Qui sait, peut-être les coopératives réussiront-elles à imposer leur modèle et débaucher les livreurs des plateformes ubérisées ? C’est tout le bien que nous leur souhaitons. 

Des livreurs Coopcycle dans votre ville ?

Pour commander votre repas, vous pouvez télécharger gratuitement l'application CoopCycle sur Google Play et l'Appstore

Pour savoir s'il existe une entreprise du mouvement Coopcycle dans votre ville, consultez le menu déroulant mis à votre disposition sur le site de la fédération !  

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Métier dangereux, assurance MAIF conseillée

Le métier de coursier est assez particulier.  Une journée à vélo, c’est forcément un peu risqué, témoigne Antoine Hoisin (Beefast). À Amiens, nous avons des zones pavées glissantes, des voies cyclables pas toujours bien conçues, sans parler de la portière de voiture qui s’ouvre au dernier moment.  Le risque de vol de cargaison n’est pas négligeable, nombre de livreurs se sont fait dévaliser au feu rouge. Mais, en 2019, quand les premières coopératives locales se créent, il leur est impossible de trouver un contrat d’assurance adapté et abordable.  On nous réclamait des cotisations d’assurance voiture pour assurer nos vélos ! , se souvient Jérémy Boyer. Même lacune à la MAIF : nos conseillers faisaient entrer ces coopératives au chausse-pied dans des contrats habituellement réservés aux clubs cyclistes.  Face à cette situation, nous avons travaillé de concert avec les Coursiers niortais pour créer un contrat adapté aux activités de cyclogistique, témoigne Teddy Demestre, souscripteur-conseil MAIF. Il couvre à la fois les livreurs, leur matériel et les marchandises transportées. Tous les membres de CoopCycle peuvent désormais le souscrire, et au-delà, toutes les entreprises locales de livraison à vélo. C’est une grande fierté pour nous d’avoir contribué au développement de ce mouvement alternatif. 

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Supermarchés coopératifs, livraison à vélo, salles de spectacles, collectifs citoyens, entreprises d’insertion, de services à la personne ou d’éducation populaire… MAIF assure les Sociétés coopératives de production (SCOP) ainsi que les Sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC) depuis 2007.

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