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En triant votre papier, il finira dans "MAIF mag" !
En résumé
Trois fois par an, MAIF mag est adressé à nos 3,5 millions de sociétaires. Depuis le numéro de juin 2021, il est imprimé sur un papier produit dans les Vosges, en partie à base de fibres recyclées, chez le dernier fabricant français de papier journal. Cette usine Norske Skog de Golbey est aussi un acteur majeur de la filière du recyclage.
"Nous recyclons près des deux tiers des papiers que vous avez bien voulu mettre dans vos bacs de tri, explique Jean-François Serre, directeur des achats et de la logistique de l’usine Norske Skog de Golbey (Vosges). Nous utilisons, chaque année, 500 000 tonnes de papiers récupérés pour fabriquer nos gammes de papier journal." Depuis l’été 2021, c’est désormais un papier de cette entreprise de la périphérie d’Épinal qui est utilisé pour imprimer MAIF mag. Un papier fabriqué à partir de deux tiers de fibres recyclées et d’un tiers de fibres vierges d’origine locale. Ces dernières proviennent des sous-produits du sciage, complétés par des rondins d’éclaircie, principalement de l’épicéa.
"Mais en 2023, nous allons transformer l’une de nos deux machines à papier pour faire du papier carton pour emballage, et l’autre fera un papier journal à 100 % à base de fibres recyclées", annonce Jean-François Serre, directeur des achats et de la logistique (Norske Skog Golbey).
Les journaux et magazines que vous mettez dans votre poubelle jaune ont donc quasiment deux chances sur trois de finir ici, dans cette gigantesque usine de Golbey, pour être transformés en un nouveau papier journal. "Ils vont d’abord subir un processus de désencrage par flottation, poursuit Jean-François Serre. On va détacher l’encre en injectant des bulles d’air. L’encre étant hydrophobe, elle s’accroche sur la bulle et remonte à la surface. Nous écrémons alors cette surface jusqu’à avoir une pâte désencrée, qui sera ensuite blanchie, grâce à un procédé sans chlore. Dans une usine intégrée comme la nôtre, nous appliquons la notion d’économie circulaire : cette mousse d’encre est pressée et brûlée dans notre chaudière à biomasse, avec du bois de démolition, et nous fabriquons ainsi la vapeur dont nous avons besoin pour sécher notre pâte. Notre déchet se transforme en combustible non fossile. Et au passage, nous faisons tourner une turbine pour produire de l’électricité…"
L’importance d’un tri de qualité
Si vous avez l’habitude de mettre vos vieux journaux dans un bac d’apport collectif dédié, c’est encore mieux. "Les déchets ne sont jamais assez bien triés, c’est le message que nous aimerions faire passer, insiste Martine Bortolotti, responsable RSE dans cette papèterie des Vosges. Dans les sacs ou poubelles jaunes, on mélange maintenant papier, carton, des plastiques alimentaires parfois souillés, des boîtes de conserve… Malheureusement pour nous : parce qu’on veut collecter plus en France, on collecte parfois tout et tout mélangé ! Dans notre procédé de recyclage du papier, nous allons donc retrouver des quantités de plastique (plus de 7 000 tonnes par an, tout de même), dont la seule valorisation possible, à ce stade, est énergétique en les brûlant dans notre chaudière. Ceci a évidemment des conséquences environnementales, qui pourraient être réduites avec un tri de meilleure qualité." Ce qui pèse évidemment sur l’empreinte carbone de cette entreprise qui a pourtant réussi à la réduire de 30 % en quinze ans, notamment en réduisant sa consommation d’énergie fossile (le gaz naturel) et en innovant pour sa logistique.
En choisissant Norske Skog pour MAIF mag, nous soutenons donc cet acteur industriel, engagé dans le développement durable et l’économie circulaire, et ses 350 salariés (plus un millier d’emplois induits).
C’est d’autant plus important que le monde de la papèterie a été bouleversé, en juin 2020, par la fermeture de l’usine UPM de la Chapelle Darblay, en Normandie, qui transformait 250 000 tonnes de déchets par an en un papier journal 100 % recyclé… Ce fut un choc pour la filière du recyclage du papier, qui a conduit l’Assemblée nationale à mener une mission d’information parlementaire. Le rapport a été publié en janvier 2021, dressant un état des lieux inquiétant : "Alors que la France se place dans le peloton de tête des pays européens pour le recyclage de papiers et cartons, avec un taux de plus de 79 %, sa filière industrielle est en crise bien qu’elle repose sur des bases solides : des acteurs mobilisés, une recherche innovante et un outil industriel de qualité. En outre, cette crise s’inscrit dans le contexte difficile d’une baisse continue et inexorable de la consommation de papier graphique, qui oblige à repenser les débouchés de demain."
Des filières complémentaires
C’est donc un contexte économique et social à prendre en compte. Mais comme tous les achats de la MAIF, le choix de notre fournisseur des Vosges ne s’est pas fait uniquement pour son rôle dans la filière de recyclage du papier en France. Nous avons pris en compte tous ses engagements, notamment en termes de responsabilité sociale des entreprises, en appréciant ses efforts constants pour réduire son impact environnemental ou son rôle moteur dans le développement d’une "Green Valley", grappe d’entreprises dans l’agglomération d’Épinal.
D’ailleurs, ce n’est pas seulement parce qu’il est recyclé que le papier de MAIF mag est vertueux. Un papier à base de fibres vierges peut l’être aussi, et c’est pour cette raison que, pour nos impressions courantes (vos contrats, attestations, ou Mémos véhicules assurés qui remplacent les cartes vertes pour la plupart des véhicules en avril 2024), la MAIF vient de choisir cette solution avec un fournisseur du Limousin, l’usine International Paper de Saillat, notamment pour son rôle dans l’ingénierie forestière et ses engagements environnementaux.
C’est une réalité : parce que le papier ne peut se recycler indéfiniment (5 à 7 fois seulement), il faudra toujours de la cellulose issue du bois pour le produire. C’est ce que souligne la députée Camille Galliard-Minier dans l’introduction de son rapport sur la filière de recyclage : "Je suis convaincue qu’il convient au prime abord de se défaire d’une opposition sous-jacente entre le papier fabriqué à partir de pâte vierge et le papier recyclé, plus largement entre la filière de papier vierge et celle du papier recyclé. Le destin de ces deux filières est en effet intimement lié : l’acceptabilité de l’industrie papetière suppose la permanence d’une filière du papier recyclé et la fabrication de papier recyclé ne peut se passer d’un apport minimum de fibres vierges." Une acceptabilité qui repose alors sur l’origine certifiée des fibres vierges, pour s’assurer qu’elles ne contribuent pas à détruire les forêts tropicales…