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30 septembre 2024

Inondations : aider nos sociétaires les plus vulnérables

En résumé

Grâce à notre dividende écologique*, 320 de nos sociétaires ont bénéficié en 2024 d’un diagnostic gratuit de vulnérabilité de leur habitation face au risque d’inondation. Dans 70 % des cas, l’expert a préconisé des travaux de prévention : sur critères sociaux, nous les prenons en charge.
 

Dans le jardin d'un sociétaire sinistré à Verruyes (79)
À Verruyes (79), ce sociétaire MAIF a construit un batardeau de fortune pour protéger son atelier de la montée des eaux. En attendant la pose d’un dispositif étanche, financé par notre dividende écologique.© Thomas Bonnin / MAIF

* Depuis notre assemblée générale 2023, nous consacrons 10 % de notre résultat annuel à des actions de protection du vivant et à la solidarité climatique envers nos sociétaires les plus vulnérables. 

Météo pourrie

 Il pleut, il pleut, il pleut… Le moral est bas dans les Hauts-de-France. Les sols sont trempés, les fossés sont pleins, le traumatisme de l’hiver dernier est dans toutes les mémoires , témoigne Stéphane Maquinghen, militant MAIF à Lille. En novembre 2023, le Pas-de-Calais est sous l’eau, noyé sous une conjonction de pluies battantes, de grandes marées qui empêchent l’eau de retourner à la mer, de canaux mal entretenus, d’artificialisation des sols et de constructions en zone à risque… Au total, 10 000 maisons sont touchées.  Quand je vois ce que certains ont vécu, je ne me plaindrai plus jamais , poursuit Stéphane Maquinghen, très ému.  Des habitants ont été inondés trois fois de suite, avec 1,50 m d’eau dans la maison. 

La commune de Blendeques (62) sous les eaux.
Blendecques (62) sous les eaux, le 4 janvier 2024 : l'une parmi tant d'autres des communes inondées à l'hiver 2023-2024. Dans les Hauts-de-France, beaucoup d'entre elles n'étaient pas dotées d’un plan de prévention des risques.© Charles Caby / AFP

Le retard des plans de prévention

En France, le fonds Barnier, financé par vos cotisations d’assurance, aide les citoyens à protéger leur maison contre le risque d’inondation. Mais pour en bénéficier, il faut résider dans une commune couverte par un plan de prévention du risque inondation (PPRi) ou, mieux encore, par un programme d’actions de prévention des inondations (Papi).  Partout en France, ces plans ont pris du retard car l’État agit en priorité dans les zones de plus forts enjeux , observe Stéphanie Bidault, chargée de la prévention des risques à l’Association des maires de France.  Et certains plans sont déjà à revoir, du fait notamment du changement climatique. Enfin, les plans de prévention sont plutôt efficaces pour délimiter les zones non constructibles, mais ils sont beaucoup moins efficients pour protéger ce qui est déjà construit. 

Dans ce contexte, beaucoup de nos sociétaires déjà propriétaires d’une maison se retrouvent bien seuls face au risque d’inondation. Parmi eux, nous en sommes certains, des personnes particulièrement vulnérables à qui nous avons décidé de venir en aide.  Nous avons défini quatre critères d’éligibilité : être propriétaire occupant d’une résidence principale assurée MAIF depuis au moins cinq ans, et avoir déjà subi une inondation, sans pour autant être éligible à une aide d’État. Une fois nos bases de données croisées, 1 742 sociétaires correspondaient à cette description, aux quatre coins de la France , raconte Catherine Bertrand, pilote de la stratégie climat.

Les militants MAIF, mis à contribution, ont passé de longues heures au téléphone pour appeler les sociétaires éligibles.  Nous leur proposions un diagnostic gratuit de vulnérabilité de leur habitation, assorti, quand la personne disposait de bas revenus, de la possibilité d’une aide financière pour réaliser des travaux de prévention , détaille Stéphane Maquinghen. Bilan de cette première phase : 320 sociétaires ont accepté la proposition de recevoir un expert à leur domicile.

Une communauté solidaire face aux risques, c’est la vision de l’assurance que nous défendons depuis 1934. Face aux défis du dérèglement climatique, nous nous mobilisons pour la préserver.

Batardeaux, pompes et clapets

 Nous retraçons l’historique de l’habitation, combien de fois et pourquoi elle a été inondée dans le passé , témoigne Laurent Coquet (Union d’Experts), qui a conduit 49 visites dans les Hauts-de-France.  Le plus souvent, le sociétaire fait état de pluies diluviennes suivies de ruissellement ou de coulées de boue. J’examine ensuite les entrées d’eau possibles et je préconise des travaux de prévention : des batardeaux, un clapet anti-retour pour éviter d’être envahi par l’eau d’égout, une pompe électrique pour vider la cave… Nous voulons aussi éliminer le risque de pollution, par exemple en déplaçant une cuve à mazout.  Nous saurons le 15 décembre combien de sociétaires seront allés jusqu’au bout de cette démarche de prévention. Mais une chose est sûre : tous les militants et salariés qui ont participé à l’opération en sont très fiers !

Dès mars 2025, le dispositif sera renouvelé pour être proposé à une nouvelle cohorte de sociétaires MAIF, dans les mêmes conditions.

OFFRE MAIF

IMPORTANT

Avant d’acheter une maison, rendez-vous sur notre site Aux Alentours par MAIF, qui cartographie son exposition aux risques naturels et technologiques. Si vous êtes déjà propriétaire en zone à risque d’inondation, nous vous dirons aussi si vous êtes éligible à une aide d’État pour financer votre diagnostic de vulnérabilité et vos travaux de prévention. Vous pourrez par exemple songer à installer des batardeaux qui obtureront vos ouvertures quand l’eau monte.

Aux alentours par MAIF