Où seront les plus grands noms de la photo animalière du 16 au 19 novembre ?...
Agissons ensemble pour le mieux commun
En résumé
Pour sauver une forêt du Jura et le drôle d’oiseau qu’elle abrite, l’association Groupe Tétras Jura a lancé une ambitieuse restauration que finance notre dividende écologique. C’est l’un des 24 projets que notre fonds MAIF pour le vivant a choisi de soutenir en trois ans, et le coup de cœur de notre Communauté MAIF.
Dans les forêts d’altitude du Haut-Jura, un oiseau mythique joue sa survie. Le grand tétras est un géant parmi les galliformes. Majestueux, farouche, ce coq de bruyère se fait néanmoins rare. Très rare. En France, il ne subsiste plus que quelques milliers d’individus, principalement dans les Pyrénées et le massif du Jura. C’est pour cet oiseau en danger critique d’extinction à l’échelle régionale* que l’association Groupe Tétras Jura agit depuis 30 ans. Si on ne fait rien, sa disparition de notre territoire est inéluctable, d’ici cinq à dix ans
, avertit sa directrice Alexandra Depraz.
Le grand tétras n’est pas seulement un oiseau emblématique de la région : c’est aussi un indicateur précieux de la santé de ses forêts. Il a besoin de zones lumineuses, de gros arbres, de diversité végétale et de tranquillité. Dans le massif jurassien, la gestion forestière avait jusqu’à présent permis de maintenir des forêts accueillantes pour cette espèce exigeante.
Malheureusement, en favorisant l’épicéa au détriment d’autres essences d’arbres, la forêt a été fragilisée. Dans le Risol comme ailleurs dans le Jura, le réchauffement climatique tue les massifs pluricentenaires à petit feu. Résultat : le grand tétras, déjà affaibli, s’efface et tout un écosystème menace de disparaître avec lui.
Pour redonner vie à cette forêt - et des chances de survie au coq ancestral qu’elle abrite encore - le Groupe Tétras Jura a lancé un ambitieux projet de restauration écologique, baptisé Jura Bioforest. Sans l’intervention humaine, notre forêt aurait plus de sapins et de feuillus à côté des épicéas. Nos plantations visent à réintroduire de la diversité dans ces massifs pour les rendre plus résistants en cas de sécheresse et moins les exposer au scolyte, le ravageur qui décime les épicéas.
Sapins, tilleuls, érables… en sélectionnant des essences lors des travaux forestiers et en replantant des essences variées, l’association fait un pari : Notre projet comporte une dimension expérimentale que les propriétaires de parcelles forestières ne pourraient pas assumer seuls. En tant qu’association, nous avons la capacité de la mener grâce aux financements du Fonds MAIF pour le vivant et du Fonds vert porté par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Et c’est essentiel : les enseignements tirés de cette initiative pourraient avoir une portée bien plus étendue, pour l’ensemble des forêts du Jura où l’enjeu est le même
, souligne Alexandra Depraz.
En attendant ces campagnes de plantations, l’association basée aux Bouchoux, dans le parc naturel régional du Haut-Jura, mobilise des habitants autour de chantiers participatifs dès cet automne. Ces interventions consistent à démonter d’anciennes clôtures en fils barbelés ou en inox qui entravent la faune et blessent les oiseaux.
Le premier de ces chantiers est organisé à Mouthe (25) le 27 septembre, à l'Alpage de la Laizinette Dessus. Pour obtenir plus de renseignements et vous inscrire, rendez-vous sur le formulaire mis en ligne par le Groupe Tétras Jura.
Toute l’année, l’association organise également des expositions itinérantes, forme des professionnels et développe des outils pédagogiques. Son but : tisser des liens entre habitants, forestiers, élus et enfants… pour refaire de la forêt un commun à préserver, et un lieu bien vivant. Avec l’espoir qu’en tendant l’oreille les matins de printemps, on entendra encore longtemps le chant du grand tétras résonner entre les sapins.
Jura Bioforest est le projet qui a conquis le plus grand nombre de nos sociétaires parmi les dix lauréats de l'appel à projets 2024-2025 de notre Fonds MAIF pour le vivant. Désigné par un vote "coup de cœur" sur le site de la Communauté MAIF en juin dernier, ce projet est en effet l'une des 24 initiatives financées grâce à notre dividende écologique. Avec ce dispositif créé en 2023, notre groupe reverse 10 % de ses résultats financiers à de grands projets qui préservent ou restaurent la biodiversité en France, tout en améliorant la qualité de vie des habitants.
Pour sélectionner ces projets et en suivre l’impact jusqu’en 2050, nous nous appuyons sur l’expertise du Fonds Nature 2050 avec lequel nous avons créé un appel à projets, ouvert jusqu’au 13 novembre prochain.
Le 3e appel à projets Fonds MAIF pour le vivant - Nature 2050 est ouvert du 16 septembre au 13 novembre 2025. Grâce à lui, nous sélectionnons et soutenons des actions bénéfiques à la biodiversité, portées par des associations et d'autres structures au service de l'intérêt général. Les projets que nous finançons contribuent à la prévention des risques climatiques en France et au bien-être des populations.
* Le déclin et le faible effectif des populations observées placent le grand tétras en danger critique d’extinction dans le Jura et les Vosges selon l’évaluation sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).