Montier-en-Der : bien plus qu’un festival photo !

Tim Laman, Frans Lanting, Steve Winter, Steve McCurry, Reza, Morten Jørgensen, James Balog… Au fil des ans, c’est toute la crème de la photo animalière et de nature qui est venu à Montier-en-Der, pour exposer et rencontrer un public très sensibilisé à la cause environnementale. Avec des images propices à la prise de conscience. Ces photographes animaliers ne sont pas que des artistes ; ils sont aussi des témoins, des lanceurs d’alerte. Et c’est dans l’ADN de ce festival : il ne s’agit pas seulement de partager de belles images, techniquement époustouflantes ; c’est aussi la fragilité et la beauté du vivant qui s’affiche dans les différents lieux d’exposition. Ainsi, L’homme et la nature, l’une des catégories du concours photo, est là pour rappeler que nous sommes au cœur de ces équilibres si fragiles.

Édition 2025 : le moine photographe et le plongeur des anneaux

Ce festival ne permet pas seulement de voir des images impressionnantes, il favorise aussi des rencontres avec des photographes exceptionnels. MAIF est fière de contribuer à deux d'entre elles. D'abord, le samedi 22 novembre à 16 heures, c'est Matthieu Ricard qui ira à la rencontre du public au Pôle socioculturel de Montier. En complément de l'exposition de ses images au Cosec, il témoignera de la dimension spirituelle de sa pratique photographique :  Depuis toujours, je cherche à photographier la lumière, à partager la beauté du monde, à capter la lumière d’un regard, d’un sourire, à redonner confiance en la nature humaine. 

L'autre rendez-vous, le même jour à 18 heures, dans la grande salle Les Fuseaux de Saint-Dizier, accueillera Laurent Ballesta, quatre fois récompensé par le titre de Wildlife Photographer of the Year ! Avec Vincent Munier, il est le parrain de cette édition 2025 du festival photo de Montier. Lors de cette conférence exceptionnelle, Laurent Ballesta nous plongera à plus de 100 mètres de profondeur, au large de l'Île de beauté, dans les images et coulisses du documentaire "Cap Corse, le mystère des anneaux" (toujours visible sur Arte). Photographe de tous les possibles, Laurent Ballesta est aussi une voix naturaliste qui compte dans la défense de l'océan et cette conférence promet d'être un moment exceptionnel proposé par l'AFPAN, avec le soutien de MAIF, Nikon et le Grand Saint-Dizier, Der et Vallées. Il faut noter que durant tout le festival, des photographies de Laurent Ballesta seront exposées dans la Halle au blé à Montier.

Contribuer à l’éveil des consciences

En accueillant plus de 40 000 visiteurs, dont plus de 4 000 scolaires, ce festival réalise aussi une action pédagogique d’une ampleur considérable. C’est pourquoi MAIF est fière de le soutenir avec constance depuis une quinzaine d’années :  C’est tellement en phase avec nos valeurs ! C’est la responsable des salariés de notre délégation qui nous avait convaincus d’aller voir ce qui se passait à Montier , raconte Alain Garraud, responsable du pôle militant à Chaumont.  Nous avons pris contact et notre partenariat s’est construit progressivement, en apportant notre aide pour les animations scolaires mais aussi pour l’une des conférences, celle qui se déroule aux Fuseaux de Saint-Dizier, une grande salle à proximité. Nous avons contribué ainsi à la venue de Gilles Bœuf, Yves Coppens, Matthieu Ricard… 

MAIF apporte aussi son soutien au Concours Extra-Ordinaire du festival de Montier-en-Der. En collaboration avec la Fondation Lucy Lebon, ce concours est ouvert à des personnes porteuses de handicap(s) et/ou en difficultés sociales. L'objectif est de permettre à ces photographes de s'exprimer à travers la photographie de la nature, favorisant ainsi l'inclusion et la sensibilisation à la biodiversité. Et dans ce palmarès, il y a de très belles histoires qui nous tiennent à cœur.

Un coup de chance

Depuis plus d'un quart de siècle, le festival international de la photo animalière et de nature de Montier-en-Der s’est imposé comme un rendez-vous incontournable. Non seulement c’est un événement avec des expositions multiples, mais c’est aussi un concours ouvert à tous, y compris aux plus jeunes. C’est pourquoi son palmarès est vécu comme une consécration par tous ceux qui ont la chance d’être sélectionnés pour ce concours de renommée internationale, à l’image du très prestigieux prix "Wildlife photographer of the year" décerné outre-Manche. C’est d’ailleurs grâce à cet illustre prédécesseur britannique que le festival de Montier-en-Der a vu le jour.

Il faut remonter vingt-huit ans en arrière. Montier-en-Der, 2 000 habitants, est surtout connue pour sa proximité avec le lac du Der, le plus grand lac artificiel de France, essentiel pour préserver Paris des crues. Au sein de son comité des fêtes, des bénévoles multiplient les initiatives :  Il y avait une très bonne équipe , se souvient Régis Fournel, le président d'honneur de l'association.  Nous faisions tout pour faire vivre notre commune : des foires à la brocante, des animations à Noël… Grâce à Pascal Bourguignon, photographe local connecté à ce milieu un peu fermé de la photo de nature, nous avons été en contact avec le directeur du Muséum d’histoire naturelle de Bourges. Par son intermédiaire, nous pouvions accueillir, le temps d’un week-end, une expo de ce concours du BBC Wildlife Magazine. Nous avons hésité. Pascal nous a convaincus qu’il y avait un public pour ces images… Notre festival, c’est donc un coup de chance, pas un projet réfléchi ! 

Un coup de chance, car le public fut au rendez-vous de ce modeste "salon régional" dès cette première édition en 1996. Environ 4 000 visiteurs en deux jours ! L'Association pour le festival de la photographie animalière et de nature (AFPAN) "L'or vert" est créée et dès 1997, Montier-en-Der s’affiche en "festival international" sur trois jours. Depuis lors, la réputation de l’événement n’a fait que croître.  Il répondait à un besoin , analyse Dominique Grandjean, président de l'AFPAN L'Or Vert.  En France, il n’y avait alors pas de manifestation dédiée à la photo animalière. Il y avait le festival de Ménigoute, pour le cinéma, mais les photographes de nature, eux, exposaient peu leurs travaux. Le succès est lié aussi à ce lieu de rencontre que nous avons créé. Par les conférences et tous les échanges informels qui se déroulent à Montier, un public de passionnés y trouve son bonheur. Nous avons des exposants aussi, qui présentent du matériel photo très spécialisé, qu’on ne voit pas ailleurs. 

L’automne des migrations

Depuis sa création, d’autres événements ont vu le jour en France autour de la photo animalière, mais aucun n’a l’ampleur de ce rendez-vous en Haute-Marne. Avec une quinzaine de sites d’exposition, plus de 2 000 photos à découvrir, plus de 200 exposants, des conférences, des animations, le festival photo de Montier est assurément unique en son genre. Les curieux de nature y viendront en famille et les photographes avec leur équipement. En effet, durant la période du festival, les grues cendrées, sur leur route migratoire, ont la bonne idée de faire halte au lac du Der. Un spectacle naturel très attendu.

Accueillir une exposition

Si vous ne pouvez assister pas à l'édition de ce festival, il peut venir à vous ! En effet, l'association organisatrice, depuis plusieurs années, offre la possibilité de louer une partie des expositions spécialement créées pour Montier-en-Der. Des tirages grand format, adaptés à un usage nomade, qui pourront à leur tour créer l'événement dans votre commune. Le catalogue de ces expositions itinérantes est désormais très riche et peut répondre à des thématiques particulières, autant qu'il peut mettre en valeur le palmarès d'une édition passée du festival.

Revivez les autres éditions

En 2022, une rencontre exceptionnelle en présence de Steve McCurry et Jim Brandenburg, photographes de renommée mondiale, à l’occasion de leurs expositions au festival de Montier-en-Der.

Lors de cette soirée conviviale, les photographes ont retracé l’évolution de leur travail sur la représentation des humains et des animaux dans leur habitat. Ils ont également présenté la manière dont le changement climatique est devenu un aspect crucial de leur travail pour raconter des histoires et de l’importance de la sensibilisation par la photographie.

Une conférence animée par Matthieu Ricard.