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L’éco-anxiété freine-t-elle la parentalité ?
Faudra-t-il arrêter de faire des enfants pour sauver la planète ? La question surgit parfois au détour des conversations. En tant qu’assureur mutualiste, elle nous interpelle au plus haut point. À quoi bon être humaniste s’il n’y a plus d’êtres humains ? Nous avons voulu en avoir le cœur net.
Une enquête exclusive MAIF-CSA
Nous avons interrogé un échantillon représentatif des Français âgés de 18 ans et plus, et 502 enseignants en classe élémentaire, collège et lycée. Vous pouvez consulter l'intégralité de leurs réponses !
C'est le dossier de notre dernier MAIF mag !
Le taux de fécondité français décroît, le climat se réchauffe... Les deux événements sont-ils liés, la peur de l’avenir serait-elle devenue plus forte que le désir d’enfant ? C'est le sujet central de notre MAIF mag d'octobre 2023 : 58 % des Français estiment qu'il faut réduire le nombre des naissances pour préserver notre planète.
Lire le magazine en ligneL'éco-anxiété est une réalité
L’éco-anxiété n’est pas un mythe. C’est sans doute le premier enseignement de cette enquête. D’une part, 91 % des répondants (et 96 % des enseignants) se déclarent préoccupés par la situation environnementale. D’autre part, cette préoccupation se traduit par des sentiments souvent négatifs : de l’impuissance (49 %), de la tristesse (39 %), de la colère (36 %). L’éco-anxiété génère aussi une envie d’agir (41 %). L’instinct de survie prend le dessus !
L'environnement, un champ pour l'éducation
Avec ses enfants ou face à ses élèves, l'environnement est un sujet d'éducation. 47 % des parents reconnaissent d’ailleurs que la mise au monde de leur enfant a été un événement déclencheur d’une prise de conscience écologique. Cette responsabilité a son revers : 92 % des parents interrogés ressentent de l’inquiétude quant à l’avenir de leurs enfants. En contrepartie, plus des deux tiers des parents déclarent avoir mis en place des actions quotidiennes avec leurs enfants pour préserver la planète.
Un verre à moitié plein ?
Notre enquête révèle une France partagée : 52 % de la population pense qu'il est encore temps d'inverser le cours du dérèglement climatique. Mais pour 63 % des 18-24 ans, il est déjà trop tard.
Au final, pour répondre à la question initiale, 81 % de ceux qui ont déjà des enfants ne souhaitent plus en avoir à court ou moyen terme. Ceux qui n'ont pas encore d'enfants pensent à 71 % qu'ils n'en feront pas. Pour 31 % d'entre eux, la situation environnementale joue dans leur conviction mais seuls 15 % l'affirment explicitement. Parmi les répondants qui ne sont pas encore parents, les premières justifications citées sont "je n'ai pas trouvé la bonne personne" (31 %), "mes priorités sont (ou étaient) ailleurs" ou "je n'ai pas de désir d'enfant" (29 %), Les femmes, les plus jeunes et les personnes actuellement sans enfant sont les plus nombreux à hésiter.
L’éco-anxiété nuit-elle à l’éducation ?
Les enseignants, pas plus que leurs élèves, n’échappent pas à l’éco-anxiété. L’éducation nationale leur demande pourtant de se garder "de toute vision catastrophiste du futur". Un dilemme apparent ! Heureusement, il y a une bonne nouvelle : l’éco-anxiété bien digérée mène à l’action et à la transformation du monde.
Notre dossier « spécial enseignants »Source : questionnaire auto-administré en ligne via un panel CSA du 17 mai au 29 mai 2023. Un échantillon de 1 005 Français âgés de 18 ans et plus selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession, région, catégorie d’agglomération). Un échantillon de 502 enseignants français en élémentaire-collège-lycée, public et privé, selon la méthode des quotas (sexe, âge, niveau d’enseignement et stratification par académie).
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