En mission : dans les coulisses de la série

 Bienvenue à le Pouliguen ! … Non bienvenue au Pouliguen ! On dit au Pouliguen ou à le Pouliguen ?  Face à la comédienne Manon Azem, les membres de l’équipe de tournage du média Konbini cherchent tous azimuts sur leur smartphone.  On dit au Pouliguen !
- Ok, Manon, on la refait. 

Ce matin-là de janvier, sur la plage du Pouliguen donc, se tourne le troisième et dernier épisode de la série En mission, réalisée par Konbini en partenariat avec MAIF. 
Depuis trois mois, la comédienne Manon Azem, connue du grand public pour son rôle dans la série Détox (Netflix), part à la rencontre de bénévoles d’associations soutenues par notre mutuelle. Objectif ? Faire découvrir aux (jeunes) abonnés du média social qu’on peut tous agir à notre échelle et participer à rendre le monde meilleur. 
 

Repair café : la réparabilité conviviale

Loïc Provost connaît bien MAIF. Fils d’enseignants, il le dit lui-même, il a été biberonné à la mutuelle. Mais aujourd’hui, ce n’est pas pour son histoire de sociétaire que Manon vient l’interviewer.
 
Ce passionné de bricolage a créé il y a quelques années le repair café de la presqu’île.  J’avais vu ce concept dans une revue ou sur le web et ça m'était resté dans un coin de la tête. Alors quand j'ai quitté mes activités professionnelles, je me suis engagé là-dessus. 

Désormais, il organise chaque mois un atelier de réparation bénévole en alternance entre les communes du Pouliguen, du Croisic et de Pornichet.
 
 L’idée, c’était de créer du lien entre les communes, de rassembler. C’est aussi ça le but des repair cafés. 

Et s’il y a toujours quelque chose à boire et à se mettre sous la dent, l’objectif de ces ateliers est avant tout de réparer. Pour mettre la comédienne dans le bain avant l’arrivée du public, Loïc lui propose d’examiner un poste de radio défectueux.  En vérité, j’avais provoqué la panne pour faire une petite mise en scène face caméra. Je savais qu’il s’agissait d’un fil dessoudé. J’ai mis un fer à chaud en route et elle a soudé le fil sur le poste de radio. J’ai tout de suite vu à sa façon de tenir les outils qu’elle était une bonne bricoleuse. 

Vous connaissez Détox ?

Bonne bricoleuse, Manon est également dotée d’un grand sens de l’humour. Deux mois auparavant, c’est à Paris, au point d’accueil Victoire du 2^e arrondissement que la comédienne démarre son aventure En mission.
 
Ce jour-là, elle doit rencontrer Alain Knittel, retraité et bénévole Emmaüs Connect. Après quelques années à donner de son temps à l’association la Cravate Solidaire comme coach en image, cet ancien directeur commercial d’une multinationale américaine aide désormais les personnes en précarité numérique à apprivoiser l’informatique.  J'adore cet univers. Même si j'ai un certain âge, j'ai toute ma vie utilisé un ordinateur, un smartphone. Comme je dis souvent, j’aime bien "grenouiller" sur Internet pour trouver des solutions quand je rencontre un problème. Ça me passionne. Et puis chez Emmaüs Connect, il y a beaucoup de jeunes, ça m’oblige à rester à la page, que ça soit au niveau culturel, musical ou professionnel. 

Soucieux d’être au fait de ce qu’il se passe justement, Alain a visionné peu de temps auparavant la série Détox. Une fiction française mettant en scène deux amies qui décident de se couper d’Internet et de technologie pendant un mois. Un sujet qui fait écho à cet engagé contre l’exclusion numérique. 

Lors du tournage, Alain se montre très à l’aise face caméra, mais ne semble pas des plus physionomistes. 

 Pendant l’interview, j’essayais d’expliquer à Manon en quoi c’est handicapant de vivre sans accès au numérique. J’ai donc pensé à cette série que j’avais vu récemment, sans réaliser que j’avais son actrice principale en face de moi… 

Amusée de la situation, la comédienne lui demande s’il a apprécié la série. Lui, répond en toute sincérité :  Les trois premiers épisodes, j'ai trouvé ça sympa, après je me suis un peu ennuyé. C’étaient des histoires de filles et ce n’était pas trop mon truc. 
 
Alors qu’ils font une pause entre deux prises, sa collègue Mélisande finit par lui glisser à l’oreille :  Alain, tu sais, la fille ? C’est celle qui joue dans Détox.  Le bénévole s’empresse alors de présenter ses excuses à Manon, qui s’en amuse plus qu’elle s’en offusque.  En même temps c’était très drôle… 

D’un naturel sincère et sans prise de tête, la comédienne n’a pas hésité à troquer ensuite sa tenue de ville contre un combo legging-basket pour sa mission numéro deux. 

Mission collecte de déchets

Comment motive-t-on une comédienne parisienne à courir en ramassant des déchets ? En l’amenant à Biarritz pardi !
 
Au-delà du caractère branché de la destination, c’est là que se trouve le campus de l’ONG Surfrider France. Et c’est ici que s’est installée Camille Fraysse il y a maintenant deux ans et demi.  J’ai quitté Lyon et un emploi dans la restauration pour venir vivre ici et travailler pour les Initiatives océanes.  Projet phare de Surfrider, les Initiatives océanes consistent en l’organisation de collectes de déchets par des volontaires, sur nos côtes mais pas seulement, et de leur classification afin de mieux identifier les pollutions. La data ainsi récoltée permet de peser au niveau politique et a aidé à l’obtention, par exemple, de l’interdiction des pailles en plastique.
 
Mécène de l’ONG depuis 2017, MAIF sollicite régulièrement Surfrider pour offrir à ses sociétaires et militants des solutions clés en main pour mettre en œuvre des actions de préservation de l’environnement. 

Et ce jour de décembre pour Manon Azem, c’est mission plogging. En d’autres termes : courir, en ramassant des déchets.  C’était sa première fois mais elle était super motivée. Je crois qu’elle était surtout surprise par les chiffres, comme le fait qu’un mégot de cigarette puisse polluer jusqu’à 500 litres d’eau. 

À l’issue du reportage, la bénévole d’un jour promet d’organiser un ramassage chez elle, à Montreuil, avec ses copines.  Je n’hésiterai pas à la défier sur les réseaux sociaux d’ici trois mois si elle ne l’a pas fait. Même si elle m’a expliqué que c’était compliqué d’organiser des choses en étant toujours entre deux tournages… 
 

Manon Azem : bénévole idéale ?

Camille garde un super souvenir de ce tournage, et avoue avoir été touchée par certains mots de la comédienne.  Elle m’a dit "Camille, tu donnes envie de s’engager" et ça, c’est le plus cadeau de cette journée. 
 
Tout comme la jeune salariée de Surfrider, Loïc et Alain espèrent que cette série de reportages apportera la lumière sur le travail de leur association et inspirera à d’autres personnes le désir de s’engager.
 
 Il est important de savoir qu’il n'y a pas de sélection. Pour recruter des bénévoles chez Emmaüs Connect, les seuls critères, c'est d’être motivé pour aider les gens et avoir quelques notions d'informatique. 

Pas besoin donc d’être informaticien, il suffit de savoir se servir d’une boîte mail, d’un smartphone… et d’avoir envie de donner un peu de son temps aux autres.
 
Idem chez Surfrider : aucune compétence requise pour participer aux Initiatives océanes. En revanche, si vous avez des talents de réparateur, alors rejoignez vite le Repair café le plus proche de chez vous, ou créez le vôtre ! 

MAIF est partenaire de nombreuses ONG et assure près de 180 000 associations. De quoi trouver son bonheur et l’engagement qui convient à chacun.