Un autre modèle d’entreprise est possible ; sa généralisation est urgente

Une réflexion qui fait écho aux débats de la loi Pacte

Nourri par son expérience de Directeur général de la MAIF, Pascal Demurger démontre que la prise en compte par l’entreprise de sa responsabilité politique n’est pas qu’une contrainte et peut, au contraire, nourrir durablement la performance de l’entreprise. Une réflexion qui fait écho aux débats de la loi Pacte, adoptée il y a quelques semaines, autour de la raison d’être des entreprises et du dispositif de « sociétés à mission ».

Alors que la machine économique creuse les inégalités, altère la cohésion sociale et accélère l’arrivée d’une catastrophe écologique majeure, les États apparaissent de plus en plus impuissants. Beaucoup se tournent donc vers les entreprises et les pressent d’agir en conséquence. Se doter d’un dispositif RSE ou d’une fondation à côté de leur activité principale ne suffit plus. Elles sont désormais sommées de contribuer à la résolution des défis de notre monde par la manière dont elles exercent leur métier.

Face à l’ampleur de ces défis, l’entreprise n’a d’autre choix que d’assumer sa responsabilité politique. Cette exigence nouvelle est, selon Pascal Demurger, une véritable chance. Les entreprises ont toujours été tiraillées entre deux préoccupations opposées – l’éthique et la contrainte économique. Pendant longtemps, l’impératif de compétitivité sur un marché très concurrentiel a primé sur le désir de contribuer positivement. Pour Pascal Demurger, cette époque est révolue. Dirigeant de la MAIF depuis 10 ans, il y a expérimenté un modèle d’entreprise singulier faisant de la recherche d’un impact positif une source majeure de performance.

Fort de cette expérience, il nous invite à la mise en place d’un cercle particulièrement vertueux dans lequel plus d’engagement de l’entreprise pour ses parties prenantes et pour le monde crée plus de performance pour elle-même, permettant ensuite encore plus d’engagement.

À propos de l'auteur

Pascal Demurger est Directeur général de la MAIF, pionnière du militantisme d’entreprise, et Vice-Président de la Fédération Française de l’Assurance. Depuis 10 ans, il mène l’entreprise qu’il dirige sur une voie originale, faisant de la recherche d’un impact positif une source majeure de performance. A rebours d’une grande partie du patronat, il prend publiquement position en faveur du dispositif de « société à mission » instauré par la loi Pacte.

À propos de la MAIF 

6ème assureur automobile et 1er assureur du secteur associatif, la MAIF couvre l’ensemble des besoins de plus de 3 millions de sociétaires (assurances de biens, prévoyance, santé, assistance, épargne, crédit…). La mutuelle est régulièrement plébiscitée en matière de relation clients où elle arrive en tête des sociétés françaises, tous secteurs confondus. En 2018, le groupe MAIF a réalisé un chiffre d’affaires de 3,6 milliards d’euros.