Rentrée solidaire : cap sur Madagascar

Soutenir les écoliers malgaches

À Madagascar, un enfant sur quatre ne va pas à l’école. Alors que font ces petits Malgaches ? Cette question, Solidarité laïque l’avait posée à sa partenaire locale, Laurette Ravaoarimanana, en 2017 et sa réponse faisait froid dans le dos :  À 8 ou 10 ans, et pour des années, ils casseront des cailloux ou transporteront sur leur tête des kilos de briques , répondait-elle alors. Depuis, l’île a enchaîné les crises alors, si les ambitions éducatives sont réelles, la situation peine à s’améliorer.  La non-scolarisation touche plus du tiers des enfants en âge de fréquenter le collège et la fréquentation scolaire est encore plus faible dans le sud. Dans l’ensemble, les garçons sont plus concernés du fait du faible revenu des parents qui les oblige à travailler pour suppléer aux besoins de la famille , confirme Mireille Mialy Rakotomalala, professeure à l’université d’Antananarivo et présidente d’honneur de la Ligue de l’enseignement de Madagascar. Au final, seul un jeune sur 50 étudiera dans le supérieur.

Le pays manque d’enseignants formés mais aussi de matériel et d’infrastructures, ces derniers étant régulièrement détruits par les catastrophes climatiques. C'est sur ces conditions essentielles que la collecte solidaire de Solidarité laïque permet d'intervenir à chacun d'entre nous.

Des liens forts avec la Grande Île depuis plus de quinze ans

Reconnue d’utilité publique, Solidarité laïque lutte contre l’exclusion et promeut une éducation publique de qualité pour tous, en France et dans le monde. Pour aider la Grande Île à faire face, l'association mène déjà de nombreuses actions. Avec la Rentrée solidaire bien sûr mais aussi avec son projet Sandratra par exemple : grâce à lui, elle accompagne de jeunes mères célibataires des quartiers les plus pauvres d’Antananarivo. Son objectif : restaurer l’estime de ces jeunes femmes, les former et les aider à s’insérer socialement et professionnellement. Elles sont 900 à avoir bénéficié de ce parcours depuis 2021 et 300 nouvelles y accéderont encore cette année.

Collectes de rentrée : que faut-il donner ?

Jusqu'au 22 décembre, plusieurs modes d’action sont possibles pour participer à la Rentrée solidaire, que vous soyez un particulier ou un représentant d’une structure éducative. Si vous résidez dans les Dom, seuls les dons sont possibles.

Vous pouvez faire un don, en ligne notamment ;

participer à une collecte de fournitures ;

ou en organiser une.

Si vous le pouvez, privilégiez les dons financiers 

Fournitures scolaires neuves et petit matériel ludo-éducatif sont toujours les bienvenus. Pour autant, opter pour des dons financiers permet à Solidarité laïque de commander localement un maximum de fournitures : un coup de pouce économique non négligeable pour les fabricants malgaches qui proposent des produits de qualité, un impact et une logistique moindres.  

Quelles fournitures collecter ?

Des fournitures neuves : cahiers petit format de moins de 92 pages, doubles décimètres et équerres, ardoises à craie, cahiers de dessin, stylos noirs et bleus, feutres, crayons de papier, crayons de couleur, peinture, pinceaux, outils de géométrie.

Du petit matériel pédagogique et ludique : puzzles, ciseaux, jeux d’adresse, jeux de cartes, jeux de dominos, jeux d’éveil, balles et ballons…

Je donne mais que se passe-t-il ensuite ? 

Après la période de collecte, qui s’étale cette année du 6 septembre au 22 décembre, chaque organisateur dépose les fournitures récoltées dans une délégation MAIF proche de chez lui. Le matériel est rassemblé et trié avant d’être acheminé par bateau, au cours de l’été, prêt à être distribué dès la rentrée scolaire aux élèves et aux enseignants. Solidarité laïque s’appuie, depuis ses débuts, sur l’engagement de notre mutuelle d’assurance qui siège au sein de son conseil d'administration. Si MAIF tient à disposition l’ensemble de ses délégations conseils pour stocker le matériel scolaire neuf, elle cofinance également l’envoi des fournitures. 

Les fournitures scolaires collectées en 2021 ont bien été distribuées à la dernière rentrée scolaire dans les écoles publiques du Liban : plus de 21 tonnes ! 58 écoles publiques en ont bénéficié, soit plus de 10 000 élèves. D’un grand réconfort pour les familles, elles permettent aux écoliers d’aborder la rentrée scolaire dans des conditions essentielles. Cette année, ce sont les fournitures et les dons financiers rassemblés l’an passé qui sont livrés au Cameroun, en ce moment même !

80 000 jeunes engagés en France l’an dernier

L'année dernière, l’opération a mobilisé quelque 80 000 jeunes, de l’école primaire au lycée, 530 écoles et autres structures éducatives. En effet, en répondant aux besoins du pays bénéficiaire, la Rentrée solidaire sensibilise aussi les élèves qui y participent, aux enjeux du droit à l’éducation. Avec cette opération, Solidarité laïque espère développer chez eux le goût de l’entraide... et les familiariser avec d'autres cultures.  La Rentrée Solidaire représente une formidable occasion pour les enfants et les jeunes de France de se construire une citoyenneté mondiale à travers la découverte d’un pays et l’apprentissage de la solidarité internationale , rappelle Pascal Kouamé, le directeur des actions internationales de Solidarité laïque dans la dernière lettre remise par l’association à ses membres et abonnés.

Documentaires vidéos, petites bandes dessinées ou fiches d'activités... L’association développe pour les enseignants et les éducateurs des ressources pédagogiques passionnantes à découvrir et télécharger gratuitement sur leur site internet.  Parfois appelée l’île rouge en référence à la latérite qui colore ses plateaux, Madagascar foisonne de surprises qui alimenteront de véritables parcours éducatifs , parie Pascal Kouamé.