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Art et basket, la belle rencontre !
En 2023, nous participons à la réfection d’une quinzaine de terrains de basket parisiens avec la Ville de Paris et la Fédération française de basketball. Des œuvres d’art y ont même vu le jour. Derrière ces aménagements, des enjeux sportifs, mais aussi culturels et citoyens. Pour les comprendre, nous vous emmenons sur le terrain du centre sportif Philippe Auguste, inauguré dans le 11e arrondissement de Paris.
Il a fallu deux semaines à l’association Hypermur pour reproduire la fresque imaginée par l'illustratrice Clémence Gouy, à l’échelle du terrain de basket. Découvrez les grandes étapes de ce chantier !
© Hypermur
Le basket 3x3, terrain de jeu des artistes urbains
Près de 700 mètres carrés d’art urbain ! Une œuvre monumentale a vu le jour dans le quartier Sainte-Marguerite, dans le 11e arrondissement de Paris. Vous avez envie de l’admirer ? Enfilez votre tenue de sport, emportez un ballon de basket… et venez disputer un match. La fresque s’étend en effet sur l’intégralité du terrain du centre sportif Philippe-Auguste. Elle est l’œuvre de l'illustratrice Clémence Gouy, en collaboration avec l’association Hypermur.
Encourager la pratique du sport en plein air, embellir les quartiers, provoquer la rencontre entre le sport, la culture et leurs adeptes… Ce sont les objectifs que se sont fixées la Fédération française de basketball et la Ville de Paris. Ensemble, elles ont lancé un vaste projet de rénovation des playgrounds parisiens, ces fameux terrains dédiés à la pratique du basket 3x3. Amorcé il y a deux ans, le projet a bénéficié de l’aide financière de plusieurs mécènes. Grâce à eux, plusieurs terrains ont été réalisés. En 2023, MAIF a pris le relais aux côtés de la Ville et de la fédération pour permettre à seize terrains supplémentaires d’être refaits, du sol au panier, et dotés de fontaines à eau. Un projet bien en phase avec nos engagements en faveur de la culture et de l’inclusion et notre détermination à accompagner le mouvement sportif vers une pratique de plus en plus responsable et durable.
Valoriser la pratique du basket chez les filles
Des couleurs intenses, un souffle épique, deux femmes puissantes et solidaires … l’artiste a décliné ici un thème qui lui est cher : celui de l’empouvoirement féminin. Ce projet m’a immédiatement plu. J’aime représenter des femmes battantes et inspirantes. J’ai voulu les montrer dans une posture épique, victorieuses de ces hydres qui symbolisent tout ce qui, aujourd’hui encore, freine l’ambition des filles et leur réussite
, explique Clémence Gouy. Les amateurs de sport y reconnaîtront en un coup d’œil les championnes de basket 3x3 Marie-Eve Paget et Anna Ngo Ndjock. Ces joueuses de l’équipe de France ont accepté d’être les marraines de ce terrain particulier. Les enfants de l’école voisine l’utilisent comme cour de récréation les jours de classe, tandis que le soir et le week-end, il sert de terrain de sport aux riverains et aux clubs du quartier
, indique Renaud Cousin, le directeur de l’association Hypermur à qui la Ville a confié la réalisation artistique du projet.
C’est donc en compagnie des élèves de l’école Alexandre du Dumas, ses premiers usagers, que les joueuses ont découvert cet incroyable terrain à leur effigie. C’est très impressionnant de nous voir représentées ici. Au-delà de la fierté que je ressens, je suis très heureuse de découvrir ce beau cadre et ces couleurs parce que je pense que ça va les inciter à jouer
, se réjouit Marie-Eve Paget. En valorisant deux grandes joueuses, la fresque célèbre la pratique du basket et réaffirme la place légitime des filles sur les terrains de sport… comme partout ailleurs.
Le saviez-vous ?
Avec plus de 725 100 licenciés et 2 millions et demi de pratiquants, le basketball est le deuxième sport collectif français aussi bien chez femmes que chez les hommes. (Source FFBB)
Lorsque nous avons préparé les questions qu’ils voulaient poser à Marie-Eve Paget et Anna Ngo Ndjock, ce sont leur parcours, leur vie d’athlètes de haut niveau et les relations qu’elles entretiennent avec leurs co-équipières qui intéressaient le plus les enfants. Le fait qu’elles soient des femmes n’était pas un sujet en soi pour eux, et c’est tant mieux ! On leur répète assez souvent que lorsqu’ils réfléchissent, courent ou sautent, ils le font tous comme des êtres humains
, fait remarquer l’enseignante.
Filles et garçons, que garderont les enfants de cette journée ? Les autographes récoltés, le souvenir d’un atelier de dessin « avec une vraie artiste », et celui d’avoir fait connaissance et joué avec « des stars du basket ». Des athlètes dont ils espèrent encore suivre les exploits en Bleues l’an prochain, à Paris ! Le basket 3x3 a certainement conquis de nouveaux supporters parmi les CM1 de l’école Alexandre Dumas ce jour-là.
* Delphine Beauvois est l’autrice, avec Claire Cantais, de On n’est pas des poupées (2013), On n'est pas des super héros (2014) et Ni poupées, ni super-héros ! (2015) parus aux éditions La Ville Brûle.
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