Ruisseau de l'Abbayotte
En redonnant à l’Abbayotte sa dynamique naturelle, on restaure ses fonctions hydrologiques essentielles. Un bienfait pour la biodiversité qui aidera le territoire à faire face aux défis climatiques.
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Restauration de zones humides et cours d’eau
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Bourgogne-Franche-Comté
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2025
Dans les communes de Fondremand et Trésilley, en Haute-Saône, le ruisseau de l’Abbayotte serpente discrètement à travers un paysage rural riche en biodiversité. Malgré les dégradations liées à l’activité humaine, ce petit cours d’eau abrite encore une population d’écrevisses à pieds blancs, une espèce patrimoniale menacée. Mais son avenir est incertain : curages, recalibrages, barrages et plans d’eau sans usage ont profondément modifié le fonctionnement naturel du ruisseau.
C’est pourquoi le Syndicat de la Vallée de l’Ognon (SVO) entreprend de le restaurer. L’objectif : redonner à l’Abbayotte un tracé plus naturel, restaurer ses fonctions écologiques et renforcer sa résilience face aux effets du changement climatique. Un projet de reconquête de zones qui démontre que même les petits cours d’eau peuvent jouer un grand rôle dans la transition écologique.
140 382
euros
financés par le Fonds MAIF pour le vivant
830 000
euros
de budget total pour ce projet
2 900
mètres linéaires
de cours d'eau restauré
Objectifs et actions mises en œuvre
Préserver la biodiversité
Le ruisseau de l’Abbayotte constitue un habitat précieux pour de nombreuses espèces aquatiques, dont l’écrevisse à pieds blancs. Mais la fragmentation du cours d’eau par des ouvrages infranchissables comme des plans d’eau bloque la dynamique de cette espèce. En supprimant ces obstacles et en restaurant un lit plus naturel, le projet rend le site plus habitable pour la faune aquatique.
Atténuer les effets du changement climatique
Les dégradations passées ont un impact sur la nappe d’accompagnement qui se réduit gravement quand le cours d’eau est au plus bas. En recréant des méandres au ruisseau et en rehaussant son lit, le projet va éviter à la nappe de s’assécher. Ainsi, elle pourra à nouveau jouer son rôle naturel de régulateur. Quant aux plans d’eau, leur suppression va faire baisser la température du cours d’eau, en cas de canicules par exemple.
Valoriser le territoire et ses milieux humides
Si le paysage va retrouver une allure plus naturelle, c’est le territoire dans son ensemble qui bénéficiera de ce projet. Car en redonnant vie à ces milieux, le projet valorise non seulement un patrimoine naturel local, mais il crée également des conditions plus favorables à la biodiversité et à la qualité de l’eau.
Des impacts suivis jusqu’en 2050
En juin 2025, les travaux débutent par le débroussaillage de 6 hectares de zones humides, préalable aux opérations de terrassement. Le cœur du projet repose sur le reméandrage du ruisseau : 1 900 mètres de cours d’eau rectiligne sont remplacés par 2 900 mètres de tracé sinueux, plus proche de son état naturel.
Le projet étant intégré au programme Nature 2050 du fonds Nature 2050, notre partenaire, les impacts du projet feront l’objet d’un suivi par ses experts jusqu’en 2050.
Les acteurs du projet
Porteur de projet :
- Syndicat de la Vallée de l’Ognon (SVO)
Partenaires :
- Agence de l’eau RMC
- Conseil Régional Bourgogne-Franche-Comté
- Conseil départemental de Haute-Saône
- Fonds Nature 2050
- Muséum d'Histoire Naturelle de Besançon
- Fédération de pêche de Haute-Saône
- Fonds MAIF pour le vivant
Fonds MAIF pour le vivant – Fonds de dotation régi par la loi du 4 août 2008 – 200 avenue Salvador Allende - 79000 Niort.
Fonds Nature 2050 – Fonds de dotation régi par la loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l’économie (Journal Officiel du 5 août 2008), le décret n° 2009-158 du 11 février 2009 et par les statuts du fonds de dotation, dont le fondateur est la société CDC Biodiversité et dont le siège social est situé 141 avenue de Clichy - 75017 Paris.
Photo d'ouverture : ©Jack Varlet
